Le rire: journal humoristique (9.1902-1903 (Nr. 417-430))

MES SALES MOTIFS

Sévère caraco, qui nuit

Aux entreprises d'un moustique!

Elle voilerait sa beauté!
... Hélas 1 ce n'est pas pour la vue
D'un pauvre moustique excité
Qu'une fille aime à rester nue !

Battant le fer tant qu'il est chaud,
J'irais lui faire une haranguo.
Pensant que son cœur d'artii-lmut
Comprendrait ma modeste langue...

A l'oreille, je lui dirais
Combien son mépris me désole...
Et môme, j'en profilerais
Pour envahir la camisole!...

Et je guignerais son téton,

Disant au vêtement qui baille :

« Ne te boutonne pas, bouton,

« Sans.quoi, tu me mets sur la paille !...

Bref, dans ses plus secrets replis,
Dans ses creux les plus adorables,
Je commettrais mille délits,
Même à huis clos innénarrables!...

Voilà pourquoi, si l'Éternel

Me disait : « Veux-tu la richesse?

« Veux-tu devenir colonel?

« Veux-tu pour femme une duchesse?

- 4 jours de consigne au musicien soliste Pied, ordre du chef de musique : pour avoir, étant nommerni-io conseiller^

en répétition, joué une mouche qui s'était posée sur une partie de La Cantmiere. " ie nommciai je conseiller.

Dessin-'.de Charly. « Ou président de république?... »

...Je répondrais sans sourciller :

MONOLOGUES CANICULAIRES Mais ce ne serait qu'un éclair: « Faites-moi donc plutôt moustique,

_ Car, de peur de pincer un rhume,

Ma belJe, aussitôt, sur sa chair, « Car un moustique, voyez-vous,
LE MOUSTIQL I-, Passerait un autre costume : " C'est un joyeux drille, un ivrogne,
_ ci Qui fait cocus tous les jaloux

_ , .. Cruelle toilette de nuit! « Comme un vrai cadet de Gascogne !..

La vie est un brouet pâteux . . , . . D , .. v,

-, . i i Ceinture; chemise hermétique; Robert h rancheville.

Qui manque un peu de sel attique... 1

Foin des poètes comateux!...

Moi, je voudrais être moustique 1

Au lieu de rester attaché
A la glèbe, — mère importune, —
Lorsque Phœbus, serait couché,
Le soir, j'irais chercher fortune.

J'irais voir, en bonnet de nuit,
La gueule d'un grand dignitaire,
Sa vaillance au galant déduit,
Sa façon de prendre un clystére...

Mais où j'irais le plus souvent
Poser ma brûlante caresse,
Ce serait au cœur décevant
De mon inconstante maîtresse.

Pour pénétrer en son boudoir,
J'aurais le trou de la serrure :
J'irais heurter mon désespoir
Aux pointes de sa gorge dure...

Puis, taisant mon cri batailleur,
Pour mieux voir son déshabillage,
Je ferais alors le voyeur,
Comme un vieux, derrière un grillage !...

Jupes, corset, bas, pantalon
Tomberaient... A bas, la chemise!
Du bout du nez, jusqu'au talon,

Je la connaîtrais un» snrnrlsol . — vraiment, mon cher, vous êtes agaçant avec vos jeux de mots. Il est vrai que. les calem-

ciia... jja. siupiisei... bours, cest 1 esprit de ceux qui n en ont pas . Dessin do Moiuss,