QUAND ON SAIT S’ARRANGER...
— T’as pas de veine, c’est vrai !... Mais aussi,
faut bien te dire une chose : tu sais pas t’ar-
ranger... Non, là, tu sais pas t’arranger!... Moi,
mon vieux, j’ai toujours su m'arranger...
— Oh! toi, t’es à la coule...
— Je m’en fais gloire et honneur... D’abord,
j’ai un principe : quante j’gagne vingt ronds,
j’en dépense pas cinquante! comprends-tu?..-
Je fais toujours d’avance le compte du néces-
saire : tant pour ceci, tant pour cela, tant pour
ce l’autre... La rigolade, ça passe après... Puis
quante j’ sais combien c'est qu'il me reste
pour la petite fête, eh bien! je me dis : « Vas-y,
vieux! n’ te gêne pas... tu sais ce que tu peux
faire... »
Cent sous, c’est tout ce qu’il a laissé, ton-z-offlcier ?
Que veux-tu, maman, les militaires payent toujours quart de place..
Dessin de Pkéjelan.
— Si vous vous apercevez, Julie, qu’il vous
manque uu cheveu, ne vous inquiétez pas :
je viens de le retrouver dans le macaroni !
Dossin de Sacha uuiikt.
— Ah! t’as bien raison... Seulement,
faut du caractère... Moi aussi, je me suis
souvent fait des raisonnements comme
ça... Mais quand s’est agi de les suivre,
plus personne!... Aussi, c’tte dèche!...
— T’es à calotter!... Voyons, c’est
pourtant facile... Combien que tu gagnes,
de ton métier?
— Dans les quatre francs, l’un dans
l’autre...
— Ben! moi, je fais pas plus... et j’y
arrive !... Comment que je m’y prends?...
Suis-moi voir.. Croustille : quarante
sous... Tu y es?
— Larantequé!
— Piaule: vingt ronds... Tu me suis?
— Vingt ..
*— Frusques : zéro franc cinquante...
— Ça fait que ça fait déjà trois francs
cinquante...
— Bon!... Menus frais, tabac, bocks,
imprévu, etc., etc., etc... vingt centimes.
— De sorte qu’il te reste tout juste...
six sous?
— Tu l’as dit, mon p’tit... Eh bien! si
des fois je rencontre sur le boulevard
une petite fe-femme... Eh! eh!...
— Eh? eh?
— Laisse-moi te finir... Si des fois je
rencontre une petite fe-femme à qui que
je plais... Eh! eh! ça fait que, mon om-
nibus payée, c’est rare si je ne rentre
pas avec mon petit louis dans ma
poche... Georges Fabri.
— T’as pas de veine, c’est vrai !... Mais aussi,
faut bien te dire une chose : tu sais pas t’ar-
ranger... Non, là, tu sais pas t’arranger!... Moi,
mon vieux, j’ai toujours su m'arranger...
— Oh! toi, t’es à la coule...
— Je m’en fais gloire et honneur... D’abord,
j’ai un principe : quante j’gagne vingt ronds,
j’en dépense pas cinquante! comprends-tu?..-
Je fais toujours d’avance le compte du néces-
saire : tant pour ceci, tant pour cela, tant pour
ce l’autre... La rigolade, ça passe après... Puis
quante j’ sais combien c'est qu'il me reste
pour la petite fête, eh bien! je me dis : « Vas-y,
vieux! n’ te gêne pas... tu sais ce que tu peux
faire... »
Cent sous, c’est tout ce qu’il a laissé, ton-z-offlcier ?
Que veux-tu, maman, les militaires payent toujours quart de place..
Dessin de Pkéjelan.
— Si vous vous apercevez, Julie, qu’il vous
manque uu cheveu, ne vous inquiétez pas :
je viens de le retrouver dans le macaroni !
Dossin de Sacha uuiikt.
— Ah! t’as bien raison... Seulement,
faut du caractère... Moi aussi, je me suis
souvent fait des raisonnements comme
ça... Mais quand s’est agi de les suivre,
plus personne!... Aussi, c’tte dèche!...
— T’es à calotter!... Voyons, c’est
pourtant facile... Combien que tu gagnes,
de ton métier?
— Dans les quatre francs, l’un dans
l’autre...
— Ben! moi, je fais pas plus... et j’y
arrive !... Comment que je m’y prends?...
Suis-moi voir.. Croustille : quarante
sous... Tu y es?
— Larantequé!
— Piaule: vingt ronds... Tu me suis?
— Vingt ..
*— Frusques : zéro franc cinquante...
— Ça fait que ça fait déjà trois francs
cinquante...
— Bon!... Menus frais, tabac, bocks,
imprévu, etc., etc., etc... vingt centimes.
— De sorte qu’il te reste tout juste...
six sous?
— Tu l’as dit, mon p’tit... Eh bien! si
des fois je rencontre sur le boulevard
une petite fe-femme... Eh! eh!...
— Eh? eh?
— Laisse-moi te finir... Si des fois je
rencontre une petite fe-femme à qui que
je plais... Eh! eh! ça fait que, mon om-
nibus payée, c’est rare si je ne rentre
pas avec mon petit louis dans ma
poche... Georges Fabri.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
– Cent sous, c’est tout ce qu’il a laissé, ton-z-officier?; – Si vous vous apercevez, Julie, qu’il vous manque un cheveu, …
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1907
Entstehungsdatum (normiert)
1902 - 1912
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1907, No. 252 (30 Novembre 1907), S. Bcq
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg