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LES DROITS DE LA SCIENCE
- Nous autres, quand on déterre une femme pour avoir ses bijoux, on reçoit les félicitations du Gouvernement et un prix de l'Académie.
t p1 ptru tw t A SlîMAIMR qu'elle avait fait peau neuve, eu ce sens que sa peau avait coul-
is rt 111Ci 1 T. L,J\ OdVlAlHEi plètement pelé... Mais bientôt, pattes-d'oie et rides reparurent,
- plus profondes que jamais... Le -remède était pire que le mal.
p^°n?^rCéS Vi6ndf Pr°ChrTr^édeV^t ra^ la ^Z^S^ ^^tt^^, - quel Bal-
son Hp u" " professeur de be8u * q zacnou» la peindra(l)?-intente un procès en escroquerie à son
■ i „ • : , »„ „ professeur de beauté. Ce sera-un procès bien parisien... Pourvu
La plaignante est une dame qui, au mieux avec tous les ex- P ,„Tv„ nlaiïnantP » afin de convaincre «es îù<*es ne songe pas à
traits, est cependant brouillée avec son extrait de naissance. S£?.la:«'^"ïï^pn^îgf,,«it^5 Uwmx fusé»
Ayant atteint l'âge où une femme doit filer, non le parfait amour, "ititer Phryne ! Elle pa.erait a coup sur les peaux cassées.
mais de la laine ou du chanvre, elle veut quand même >emr coloniaux le*s plus républicains vient d'en-
dans 1 armée active Hélas! pattes-d'oie, rides, bajoues, épais- Yn■ ** V charmante actrice des étrennes vraiment
sissements, dégringolades de .toutes sortes, vous marquez bien a une jeune ei onai maiiie
vite la fin des carrières amoureuses. La dame voulut lutter, effa- origina es. .{t i„ tr,n;„ i;0.nPc de «on rôle dans la
cer ses rides et relever ses ruines... Elle alla se soumettre au prochaine p^èce de Fiers et Ca?Uavet*qmirra sa camériste péné-
traitement d'un de ces magiciens modernes qui se vantent de piociidiue pièceub nui l.i o i , ^i
remettre à neuf les façades les. plus décrépites et d'avoir trans- tr* dans son boudoir en ciiant d une voix emue .
porté la fontaine de jouvence aux environs de la place Vendôme. - Oh! madame, madame !...
!" fîf^f,V0r7dveo;sefUté dH à la belle q«inq^génaire : _ {^Antichambre... 01, ! madame «...
- Mais monsieur — Quoi? Un satyre? Ou M. Claretie avec mon engagement à
fa- Madame, je veux me rendre compte des répara.ions à ,:lÇXm^eTu nlgre... un petit nègre tout nu !
Quand elle fut dans le costume d'Eve - une Eve mafflue, pan- - Qu'il entre ! dit l'enfant aux veux bleus
sue, velue - le professeur t'examina, si j'ose dire, sous toutes ses Le petit nèpre entra. C e a,t un gos,e ravissant de do^e
faces... Son doigt aigu et glacé s'enfonça dans lès chairs molles ans au moins et nu, ma c ère,nucem» e un m r d cg .se nu
qui tombaient, passasur lis rides profondes, sur les bourrelets, comme lsadora Duncan sur la scène du Ghatelet ouHarrj Lewis
sur toute cette misère d'un corps qui, s'il se résignait, serait sur la balance, avant le grand match. r,nt,>hnn,hrP<>
vénérable et devient ridicule parce qu'il s'obstine... Comment ce petit brown etait-il arrivé dans 1 anUchambre?
- Très bien, madame, dit il professeur... je vois ce que c'est. Mystère... Il tendit a 1 ingénue une lettre ainsi conçue.
11 tVlV^t^^'lTÈS^ " Comme LÏtOe, je t'offre du chocolat... Mais c'est du
- Oui, le -, ravalement », c'est h,, remise en état des façades... chocolat vivant. Je te l'envoie dans l^baU^où^iL^^sque.
La vôtre comporte trois étages : le visage, le buste et lé reste. je .acheté. Fais-en ce que tu voudra^ Ci-oque-le sans attend e
Je me charge do vous rendre la fraîcheur de vos quinze ans ; cela q* d blanchisse en vieillissant. Son nom est . Fetou -, - et il le
vous coûtera 5.000 francs ,iut comme il le dit. . , . ,
' Cinq mille francs pour redevenir jeune? C'était donné... La » Je t'adore, ton Dédé qui, lui, n est quen sucre de pomme. .
dame accepta. ' La jeune et charmante actrice a fait bon accueil à ce cadeau.
t * t Mais,'elle aussi, elle l'a laissé dans son emballage nature... Le
Hélas! c'est en vain que la pauvre - qui d'ailleurs est très noir n'est-il pas toujours habillé ? tnnimirs
riche - vécut pendant douze jours enveloppée de bandelettes, Heureusement, 1 appartement de Mlle R... de M... est toujours
dans une obscurité opaque, qu'elle se laissa badigeonner et re- men chaulle. ^
badigeonner l'épidémie, dans les replis les plus sensibles, avec „ ■ * f i t i ™ ,. -a„« i„
des produits plus brûlants les uns que les autres; c'est en vain J'ai rencontre 1 autre soir, sur le boulevard une mamèie de
que, pendant douze jours, elle se passa de manger... spectre dégingandé qui errait tristement dans la foule:..
Sans doute, après cette cure singulière, la victime constata (1) Il est vrai qu'elle se peint elle-même !
LES DROITS DE LA SCIENCE
- Nous autres, quand on déterre une femme pour avoir ses bijoux, on reçoit les félicitations du Gouvernement et un prix de l'Académie.
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is rt 111Ci 1 T. L,J\ OdVlAlHEi plètement pelé... Mais bientôt, pattes-d'oie et rides reparurent,
- plus profondes que jamais... Le -remède était pire que le mal.
p^°n?^rCéS Vi6ndf Pr°ChrTr^édeV^t ra^ la ^Z^S^ ^^tt^^, - quel Bal-
son Hp u" " professeur de be8u * q zacnou» la peindra(l)?-intente un procès en escroquerie à son
■ i „ • : , »„ „ professeur de beauté. Ce sera-un procès bien parisien... Pourvu
La plaignante est une dame qui, au mieux avec tous les ex- P ,„Tv„ nlaiïnantP » afin de convaincre «es îù<*es ne songe pas à
traits, est cependant brouillée avec son extrait de naissance. S£?.la:«'^"ïï^pn^îgf,,«it^5 Uwmx fusé»
Ayant atteint l'âge où une femme doit filer, non le parfait amour, "ititer Phryne ! Elle pa.erait a coup sur les peaux cassées.
mais de la laine ou du chanvre, elle veut quand même >emr coloniaux le*s plus républicains vient d'en-
dans 1 armée active Hélas! pattes-d'oie, rides, bajoues, épais- Yn■ ** V charmante actrice des étrennes vraiment
sissements, dégringolades de .toutes sortes, vous marquez bien a une jeune ei onai maiiie
vite la fin des carrières amoureuses. La dame voulut lutter, effa- origina es. .{t i„ tr,n;„ i;0.nPc de «on rôle dans la
cer ses rides et relever ses ruines... Elle alla se soumettre au prochaine p^èce de Fiers et Ca?Uavet*qmirra sa camériste péné-
traitement d'un de ces magiciens modernes qui se vantent de piociidiue pièceub nui l.i o i , ^i
remettre à neuf les façades les. plus décrépites et d'avoir trans- tr* dans son boudoir en ciiant d une voix emue .
porté la fontaine de jouvence aux environs de la place Vendôme. - Oh! madame, madame !...
!" fîf^f,V0r7dveo;sefUté dH à la belle q«inq^génaire : _ {^Antichambre... 01, ! madame «...
- Mais monsieur — Quoi? Un satyre? Ou M. Claretie avec mon engagement à
fa- Madame, je veux me rendre compte des répara.ions à ,:lÇXm^eTu nlgre... un petit nègre tout nu !
Quand elle fut dans le costume d'Eve - une Eve mafflue, pan- - Qu'il entre ! dit l'enfant aux veux bleus
sue, velue - le professeur t'examina, si j'ose dire, sous toutes ses Le petit nèpre entra. C e a,t un gos,e ravissant de do^e
faces... Son doigt aigu et glacé s'enfonça dans lès chairs molles ans au moins et nu, ma c ère,nucem» e un m r d cg .se nu
qui tombaient, passasur lis rides profondes, sur les bourrelets, comme lsadora Duncan sur la scène du Ghatelet ouHarrj Lewis
sur toute cette misère d'un corps qui, s'il se résignait, serait sur la balance, avant le grand match. r,nt,>hnn,hrP<>
vénérable et devient ridicule parce qu'il s'obstine... Comment ce petit brown etait-il arrivé dans 1 anUchambre?
- Très bien, madame, dit il professeur... je vois ce que c'est. Mystère... Il tendit a 1 ingénue une lettre ainsi conçue.
11 tVlV^t^^'lTÈS^ " Comme LÏtOe, je t'offre du chocolat... Mais c'est du
- Oui, le -, ravalement », c'est h,, remise en état des façades... chocolat vivant. Je te l'envoie dans l^baU^où^iL^^sque.
La vôtre comporte trois étages : le visage, le buste et lé reste. je .acheté. Fais-en ce que tu voudra^ Ci-oque-le sans attend e
Je me charge do vous rendre la fraîcheur de vos quinze ans ; cela q* d blanchisse en vieillissant. Son nom est . Fetou -, - et il le
vous coûtera 5.000 francs ,iut comme il le dit. . , . ,
' Cinq mille francs pour redevenir jeune? C'était donné... La » Je t'adore, ton Dédé qui, lui, n est quen sucre de pomme. .
dame accepta. ' La jeune et charmante actrice a fait bon accueil à ce cadeau.
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Hélas! c'est en vain que la pauvre - qui d'ailleurs est très noir n'est-il pas toujours habillé ? tnnimirs
riche - vécut pendant douze jours enveloppée de bandelettes, Heureusement, 1 appartement de Mlle R... de M... est toujours
dans une obscurité opaque, qu'elle se laissa badigeonner et re- men chaulle. ^
badigeonner l'épidémie, dans les replis les plus sensibles, avec „ ■ * f i t i ™ ,. -a„« i„
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que, pendant douze jours, elle se passa de manger... spectre dégingandé qui errait tristement dans la foule:..
Sans doute, après cette cure singulière, la victime constata (1) Il est vrai qu'elle se peint elle-même !
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Les droits de la science
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: - Nous autres, quand on déterre une femme pour avoir ses bijoux, on reçoit les félicitations du Gouvernement et un prix de l'Académie.
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1912
Entstehungsdatum (normiert)
1907 - 1917
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1912, No. 466 (6 Janvier 1912), S. aak
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg