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Le rire: journal humoristique: Le rire: journal humoristique — N.S. 1912 (Nr. 466-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21525#0090

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LA CAPTURE

— L'as-tu identifié, ton passager turc?

LE RIRE DE LA SEMAINE

La mère de Mlle Gaby Deslys est en train de devenir aussi
célèbre que sa fille.

Le bruit avait couru que cette aimable personne — je parle
de Gaby — s'était mariée en Amérique, non avec un calculateur
(avec "Gaby, il ne faut pas calculer), mais avec un danseur...
interviewée par une légion de journalistes, Madame mère —
après tout Gaby est quasi-reine — déclara avec indignation :

— Ma fille, mariée0 Mais vous êtes fous, messieurs... Ma fille
a mieux à faire !

Evidemment. .

Cela n'empêche que, si nous en croyons un de nos confrères,
M1Ic Deslys était jadis une petite oie blanche de province qui
rougissait pour rien... Aujourd'hui, elle ne rougit plus, même
pour beaucoup.

« Je l'ai rencontrée, dit notre confrère, à un mariage bourgeois
où le général Canonge 'était témoin et où elle était demoiselle
d'honneur. Ah! qui m'eût dit'?... »

Oui, qui nous eût dit qu'un jour, Gaby deviendrait une demoi-
selle de déshonneur! Sic transit...

La vertu conduit à tout, à la condition d'en sortir. La petite
oie blanche est devenue un oiseau d'autre espèce et cette méta-
morphose lui a parfaitement réussi. En Amérique, Gaby gagnait
22.500 francs par semaine : elle nous est revenue avec d'innom-
brables colliers de perles, trois singes, un petit nègre et un dan-
seur, qui n'est pas son mari et qui ne lui fait même pas la cour.

Gaby est riche, elle a son hôtel, ses autos, sa valetaille... Et
elle s'honore de compter parmi ses amis une Majesté qui, pour
être détrônée, n'en est pas moins authentique.

Voilà un conte de fée qui fera rêver maintes petites oies
blanches de province. Elles songeront :

— Et moi aussi, je serai... pintade !... J'ai tout ce qu'il faut
pour cela... Je danserai le Bag-Time, je séduirai un jeune
monarque et, comme Gaby, je ferai le bonheur de ma mère !...

Ne voilà-t-il pas de louables sentiments?

O petites oies blanches de province, qui dira à quoi vous
rêvez en tournant autour de la musique militaire ? Mais peut-être
n'oseriez-vous pas le dire vous-mêmes...

*

Cochon !

Cochon est devenu un personnage populaire. Ses démêlés avec
les n proprios » l'ont rendu célèbre... Et il inspire d'innom-

brables sympathies. Les femmes les plus réservées dans leurs
propos déclarent cyniquement :

— Je l'aime bien, ce Cochon !

Et, parlant des enfants de ce champion des locataires, elles
ajoutent :

— Quant aux petits Cochon, je les adore.

Grâce à M. Cochon, le nom du fidèle compagnon de Saint-
Antoine est entré dans les conversations les plus honnêtes.

Quand une concierge « attrape » un locataire encombrant, elle
lui dit :

— Vous vous conduisez comme un vrai Cochon !

La voisine d'un locataire bruyant peut lui dire quand elle le
rencontre dans l'escalier :

— Monsieur, avez-vous fini de faire des cochonneries?

Une jeune fille parfaitement élevée peut s'exclamer devant un
émule du secrétaire du syndicat des locataires :

— Espèce de Cochon !...

C'est une fortune de s'appeler Cochon... Quel succès auprès
des femmes auxquelles on peut dire, sans vantardise :

— Je suis Cochon, encore Cochon, toujours Cochon !...

Aussi, vous verrez: le locataire récalcitrant réussira... Porte-
drapeau du Grand parti de ces Cochons de payants — je parle
de ceux qui payent leur terme — il finira conseiller municipal,
député, sénateur... Sénateur! Au fait, il ne sera pas le premier
Cochon qui siège au Luxembourg!

*

* *

Une lectrice qui signe « Une Lycéenne » m'écrit :
« Monsieur,

« A l'instar de beaucoup de législateurs, la directrice du lycée
de V..., a la manie des réglementations, des ukases... C'est
ainsi qu'elle vient d'établir une consigne nouvelle en ce qui
concerne la toilette de ses élèves. Quand vous en connaîtrez les
motifs, vous jugerez si c'est aussi naturel que cela en a l'air.

« Je ne sais si vous connaissez des lycéennes, mais, par les
on dit, vous devez savoir qu'elles ont toutes la rage de vouloir
suivre la mode (c'est permis à leurs âges !). Mais si elles portent
des robes entravées, ajustées, et des petits souliers, si elles se
coiffent à la Cléo, c'est bien innocemment... D'autant plus que
c'est maman qui a la haute main dans tout ce qui concerne leur
toilette. i

ci Le malheur, c'est que nos professeurs ne sont pas tous de
notre sexe. Pauvres hommes, votre réputation est bien mau-
vaise 1
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Le rire: journal humoristique
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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Bildunterschrift: - L'as-tu identifié, ton passager turc?

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1912
Entstehungsdatum (normiert)
1907 - 1917
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Schlafzimmer
Türken

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire, N.S. 1912, No. 471 (10 Février 1912), S. adl

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Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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