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— Tiens, je te présente ma dernière moutarde !
— Diable !... elle ne te monte pas encore au nez !... Dessin de Castelno.
traquée. Puis, c'est le tour de la douai- TÊTES AUX. ENCHÈRES Qu'on lui mette la corde au cou ! »
riére des Brassières, des autres invités, du__ Moraliste, je vous écoute,
papa et de la maman de Choute et de ce , Je vous entends, chaste lecteur;
vilain polisson de Totor Gallimard qui, LES ETRENNES Mais je m'adresse à l'électeur :
moins énergique que les grandes per- -or\atat-n t-it?t>t\ ïtt?t> i? Lui n'a jamais le moindre doute...
sonnes, se laisse aller sur sa chaise à une DE LA JdOINJNE rEHMILrtE Marianne travaille dur,
défaillance incongrue. Seule, Choute de- - Mettons que c'est une fermière ;
meure triomphante et rose. . . On voit passer dans la lumière
Que s'était-il donc passé? f Ah! n'insultez jamais une gon jupon de pourpre et d'azur.
Tout simplement ceci : le pâtissier avait iemme qui tombe. Elie se ièwe de bonne heure
employé à la confection de la meringue un Malgré ses quarante-deux ans Au chant joyeux du coq gaulois ;
jeune patronnet, prolétaire conscient et (Sans compter les mois de nourrice !) Elle baratte et, chaque fois,
saboteur convaincu, qui y avait remplacé Marianne est encor novice. Quelqu'un vient lui chiper... son beurre !
le sucre par du sel purgatif. Et voilà Quant à ses charmes, parions-en ! Elle travaille sans repos,
comme quoi la Providence ne dédaigne Novice, non ! mais plutôt sotte, Et quand elle veut, taciturne,
pas de se servir de ses instruments les Et se laissant prendre aux grands mots Tirer de l'eau, sa cruche (une urne !)
plus humbles, quand il s'agit de prendre D'un tas de tristes animaux Remonte au jour d'affreux crapauds,
contre des parents inflexibles et des in- Qui veulent retrousser sa cotte. Chaque année, elle met au monde
vités féroces, la défense des petits enfants. « A quarante-deux ans, c'est fou ! A coups de forceps, un sujet
Si cette femme n'est pas sage, — Epouvantable : le Budget !
Louis Sonolet. Elle approche du retour d'âge, — Chacun s'exclame : « Il est immonde ! »
Et chose étonnante d'ailleurs,
Jamais il n'arrive avant terme.
soupirs et désirs... que <}e meuglements dans la ferme !
La pauvre enfante avec douleurs.
A la Chambre, suivant l'usage,
Se produit cet événement ;
Le monstre arrive lentement...
Non, Marianne n'est pas sage
Les ministres, ces accoucheurs,
Lui palpent les flancs, les mamelles;
Pour finir voilà que s'en mêlent
Les sénateurs, ces vieux marcheurs...
Et tous les ans, c'est à refaire !
Ses béguins eurent noms : Félix,
Emile, et cœtera... Quel X
Maintenant va la rendre mère?...
Ainsi, tu veux changer d'amant,
Marianne, pour tes étrennes,
Et quelqu'un va saisir les rênes
De ton vieux char, après Armand?
Tes sens te perdront! Sois farouche !
A ton âge, on se tient, vois-tu,
Et sans poser à la vertu
On choisit son voisin de couche...
Mais le plus immoral de tout
— Voyons, entre nous, lequel voudrais-tu pour me remplacer'.' n°tre bourse en sent la plaie)
— Dame! jusqu'ici je n'ai eu que des vieux: un jeune me plairait assez... pour changer. C est que ton amant... on le paie.
Dessin de m. iudiguet. Quant à Marianne, il s'en f...! Jarnac
— Tiens, je te présente ma dernière moutarde !
— Diable !... elle ne te monte pas encore au nez !... Dessin de Castelno.
traquée. Puis, c'est le tour de la douai- TÊTES AUX. ENCHÈRES Qu'on lui mette la corde au cou ! »
riére des Brassières, des autres invités, du__ Moraliste, je vous écoute,
papa et de la maman de Choute et de ce , Je vous entends, chaste lecteur;
vilain polisson de Totor Gallimard qui, LES ETRENNES Mais je m'adresse à l'électeur :
moins énergique que les grandes per- -or\atat-n t-it?t>t\ ïtt?t> i? Lui n'a jamais le moindre doute...
sonnes, se laisse aller sur sa chaise à une DE LA JdOINJNE rEHMILrtE Marianne travaille dur,
défaillance incongrue. Seule, Choute de- - Mettons que c'est une fermière ;
meure triomphante et rose. . . On voit passer dans la lumière
Que s'était-il donc passé? f Ah! n'insultez jamais une gon jupon de pourpre et d'azur.
Tout simplement ceci : le pâtissier avait iemme qui tombe. Elie se ièwe de bonne heure
employé à la confection de la meringue un Malgré ses quarante-deux ans Au chant joyeux du coq gaulois ;
jeune patronnet, prolétaire conscient et (Sans compter les mois de nourrice !) Elle baratte et, chaque fois,
saboteur convaincu, qui y avait remplacé Marianne est encor novice. Quelqu'un vient lui chiper... son beurre !
le sucre par du sel purgatif. Et voilà Quant à ses charmes, parions-en ! Elle travaille sans repos,
comme quoi la Providence ne dédaigne Novice, non ! mais plutôt sotte, Et quand elle veut, taciturne,
pas de se servir de ses instruments les Et se laissant prendre aux grands mots Tirer de l'eau, sa cruche (une urne !)
plus humbles, quand il s'agit de prendre D'un tas de tristes animaux Remonte au jour d'affreux crapauds,
contre des parents inflexibles et des in- Qui veulent retrousser sa cotte. Chaque année, elle met au monde
vités féroces, la défense des petits enfants. « A quarante-deux ans, c'est fou ! A coups de forceps, un sujet
Si cette femme n'est pas sage, — Epouvantable : le Budget !
Louis Sonolet. Elle approche du retour d'âge, — Chacun s'exclame : « Il est immonde ! »
Et chose étonnante d'ailleurs,
Jamais il n'arrive avant terme.
soupirs et désirs... que <}e meuglements dans la ferme !
La pauvre enfante avec douleurs.
A la Chambre, suivant l'usage,
Se produit cet événement ;
Le monstre arrive lentement...
Non, Marianne n'est pas sage
Les ministres, ces accoucheurs,
Lui palpent les flancs, les mamelles;
Pour finir voilà que s'en mêlent
Les sénateurs, ces vieux marcheurs...
Et tous les ans, c'est à refaire !
Ses béguins eurent noms : Félix,
Emile, et cœtera... Quel X
Maintenant va la rendre mère?...
Ainsi, tu veux changer d'amant,
Marianne, pour tes étrennes,
Et quelqu'un va saisir les rênes
De ton vieux char, après Armand?
Tes sens te perdront! Sois farouche !
A ton âge, on se tient, vois-tu,
Et sans poser à la vertu
On choisit son voisin de couche...
Mais le plus immoral de tout
— Voyons, entre nous, lequel voudrais-tu pour me remplacer'.' n°tre bourse en sent la plaie)
— Dame! jusqu'ici je n'ai eu que des vieux: un jeune me plairait assez... pour changer. C est que ton amant... on le paie.
Dessin de m. iudiguet. Quant à Marianne, il s'en f...! Jarnac
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Présentation; Soupirs et désirs...
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift 1: - Tiens, je te présente ma dernière moutarde! - Diable!... elle ne te monte pas encore au nez!... Bildunterschrift 2: - Voyons, entre nous, lequel voudrais-tu pour me remplacer? - Dame! jusqu'ici je n'ai eu que des vieux : un jeune me plairait assez... pour changer.
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 520 (18 Janvier 1913), S. 7
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg