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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0741

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la revue des folies-bergere

Régina Badet. Maurel. Raimu. Nina Myral. Reynolds. Davrigny. Brouett. Hilda May. Mary Max. Magnard.

LE RIRE AU THÉÂTRE Comédie Marigny : Les Anges gardiens.

_ Dans son feuilleton du Temps, M. Adolphe Brisson repré-
sente M. Marcel Prévost comme « un remueur d'idées ». N'exa-
La Revue des Folies-Bergère : gérons pas : c'est surtout un commerçant roublard dont les
« Michel Carré et André Barde ont l'esprit de l'escalier! » di- romans s'enlèvent comme du pain, car leur succès va en croissant,
sait, en sortant de la « générale »,un malveillant confrère. De fait On l'a même, en librairie, surnommé Le prévost des marchands.
cet escalier du finale (réduction de celui qui triomphe àl'Alham- Ses Anges gardiens abritent de leur zèle les plus graves pro-
bra de Londres) constitue le clou principal. Mais les deux au- blêmes de la psychologie bourgeoise.

teurs ont écrit aussi de malicieux couplets que détaille Nina Longtemps les institutrices en tous genres jouirent de la con-

Myral avec bien de l'esprit, et de jolis vers que Mlle Badet dé- sidération distinguée des littérateurs. Blanehette était une tou-

clame en danseuse accomplie. Mlle Badet, consciencieuse artiste, chante victime; et les fidèles ne juraient que par Saint-Brieux.

a tenu, du reste, à nous montrer tous ses talents, en deux Mais, après les demi-vierges, les demi-cierges : l'abbé Prévost

longues scènes, l'une parodique et l'autre dramatique! Par (Marcel) vient de confisquer leur auréole, de souffler leur lumi-

contre, elle cache ce nichon gauche qui, grâce à l'involontaire naire; bref il leur a donné un solide coup

réclame de la Ligue Bérenger, attira jadis la foule au Théâtre de pied dans le culte.

Antoine, et ce nichon droit que les habitués des Capucines con- Il s'agit ici, à vrai dire, d'institutrices

templèrent clans Sappho. On a regretté cet excès de pudeur et de gouvernantes étrangères. Voilà pour

subite. donner à réfléchir aux familles qui esti-

Le succès chorégraphique a été pour M. Quinault, souple et ment qu'il est salutaire à une jeune fille

bondissant Arlequin; et la voix formidable de la débordante et d'apprendre la langue et les mœurs a un

cordiale Henriette Leblond a remue la salle. Miss Hilda May autre pays, et confient imprudemment à

nossède un joli visage de girl comme ils en ont peu en Angle- des misses et des frauleins leur progéni-

terre ; et le charme exquis de ses attitudes, sa drôlerie très per- ture.

sonnelle ont conquis le public! Alexandre Duval en la voyant La pièce que MM. José Frappa et Dupuy-

entrer en Cora Pearl a retrouvé ses vingt ans; il l'affirmait, du Mazuel ont tirée avec une rare ingénio-

moins. site et de précieux dons dramatiques du

' roman de Prévost, met en valeur quatre

«L'Occident» à la Renaissance .• types systématiquement antipathiques

La pièce patriotique se porte beaucoup depuis quelque temps, d'anges gardiens internationaux : une

Mais il y a la manière de s'en servir; et M. Kistemaeckers a Magda teutonne, une Fanny anglaise;

trouvé la bonne : elle consiste (oh! c'est très simple!) à char- Sandra l'Italienne, la Luxembourgeoise

penter une pièce solidement, à cimenter une intrigue (du ciment Rosalie... Il ne manque à la collection que

armée) et à nous révéler des milieux que les actualités de Faits- la Suissesse Adèle Weiss imaginée jadis

Divers ont mis à la mode. Cette fois, ce sont les fumeries par Tristan Bernard. Et vous pensez bien

d'opium de Toulon qui servent de cadre à une partie de l'action. que le farouche remueur d'idées Marcel

Vous n'ignorez pas que l'opium (encore un bienfait de la civili- Prévost n'a pas été chercher midi à qua-

sation) abrutit nos plus brillants officiers de marine. Dans cer- torze heures: de même qu'à Londres, tous

taines régions, il menace même les régiments les Français de théâtre portent des cha-

de cavalerie' (les guettés de. l'escadron, dirait peaux hauts de forme à bords plats et des

Courteline). Mais d'autres drogues que le pavot moustaches noires, de même sur les

blanc nàrcotisent notre armée navale : ce sont scènes parisiennes, toutes les Anglaises

les petites alliées, les compagnes de ces mes- boivent du gin, toutes les Allemandes sont MUe Géniat

sieurs, redoutables Orientales possédant la espionnes, toutes les Italiennes, fourbes ange gardien,

haine instinctive de l'infâme Roumi. A tels et voluptueuses.

enseignes (de vaisseaux) que l'une d'elles, C'est ce que n'ignore pas la psychologie avertie de M. Prévost,.

Hassouna Ben Ouardenine, aux idées Maroc, traditionnaliste impénitent. Et Fanny se poivrote; Sandra couche

pour venger le massacre de ses parents par • avec le jeune homme de la maison ; cependant que Magda a un

nos compatriotes, séduit le jeune Arnaud de amant au service de l'Allemagne. Si l'on veut le succès, il s'agit

Saint-Guil, et l'incite à fuir avec elle loin du avant tout de ne pas changer les habitudes du public... -

port d'attache. Bien qu'elle emploie un arsenal Et le public, en effet, remercie MM. Frappa, Prévost et Mazuel-

de séductions, il hésite entre le devoir et la Dupuy de lui servir des personnages déjà vus, et dont il ira, de

fuite (Toulon ou tout l'autre). Il va céder, quand longs soirs, approfondir les caractères à la Comédie Marigny.

le lieutenant Cadière lui parle de son devoir, MUe Géniat, qui est beauceronne (di't-on) et possède un léger

et le renvoie à son bord, pour le triomphe du accent russe, semblait indiquée pour le rôle de l'Anglaise. Vi-

devoiretla sauvegarde de la patrie. La brune bran te et nerveuse et fort jolie, Mme Marcelle Frappa incarne

Hassouna ramasse ce que l'on nomme en Al- Sandra avec une farouche ardeur; et MUe Mad Carlier est une

gérie une « gadiche ». très sympathique ennemie de la France. Quant à l'interprétation

Suzanne Desprès ne remporte pas moins dans masculine, vous n'ignorez pas que MM. Arquillière, Janvier, et

Tarride, ce rôle un fier succès, que partage Tarride Harry Baur comptent parmi les meilleurs comédiens,

dans L'Occident, plein d'autorité et de vraie simplicité. illustrations d'Yves Marevéry. Ragotin.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
La Revue des Folies-Bergère; Tarride, dans l'Occident; Mlle Geniat, ange gardien
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Objektbeschreibung
Bildunterschrift: Régina Badet; Maurel; Raimu; Nina Myral; Reynolds; Davrigny; Brouett; Hilda May; Mary Max; Magnard.
Kommentar
Abel Tarride; Régina Badet; Marcelle Géniat

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Marevéry, Yves
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Revue <Veranstaltung>
Folies Bergère (Paris)
Tänzerin <Motiv>
Tänzer <Motiv>
Musiker <Motiv>
Geiger
Maurel, Victor
Raimu
Schauspieler <Motiv>
Magnard, Albéric

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
In Copyright (InC) / Urheberrechtsschutz
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 563 (15 Novembre 1913), S. 10

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Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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