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Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire — 1916 (Nr. 59-111)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25445#0060
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développe surtout par le culte de la République et la pratique
de la vertu. »

Ainsi, d’après M. Latappy, le culte de la République assure la
longévité à ceux qui le pratiquent. C’est une chose qui ne se sait
pas assez, et l’on demeure stupéfait que le Gouvernement répu-
blicain ait si longtemps négligé de répandre l’argument de
beaucoup le meilleur qui milite en faveur du républicanisme !
Voilà qui vaut encore beaucoup mieux pour rallier à Marianne
des sympathies, et surtout des suffrages électoraux, que toutes
les considérations accessoires.de liberté, d’égalité et de fra-
ternité !

Comment les candidats n’ont-ils pas songé à exploiter l’argu-
ment magnifique ? Et au lieu de promettre aux électeurs, sur
leurs affiches ou dans leurs discours, des fontaines, des écoles,
des tramways, des édicules de toute nécessité, de promettre l’âge
d’or et le paradis terrestre, pourquoi ne promettent-ils pas tout
simplement cette longue existence, prime rarissime offerte par la
R. F. à tout acheteur d’un programme républicain?

Et dire que, depuis des siècles, on cherche sans le trouver
l’Elixir de longue vie ! Le voilà ! Le voilà bien ! Mathusalem, qui
mourut à 969 ans, était évidemment républicain !

Ce que l’on peut seulement regretter c’est que l’honorable
M. Latappy n’ait pas cru devoir fournir quelques précisions
techniques; qu’il n’ait pas cru devoir expliquer dans le détail le
bon effet physiologique de la doctrine républicaine sur les
organes, comment elle stimule la résistance des artères, et règle
le fonctionnement du cœur et la sécrétion du rein.

Espérons, pour le bien de l’humanité souffrante et pour le
triomphe définitif et universel du régime idéal, que la thèse si
curieuse du vénérable sénateur sera reprise par un physiologiste
éminent, et que, développée scientifiquement devant l’Académie
de médecine, elle recevra de la haute assemblée une sanction
officielle.

Quel reactionnaire, je vous le demande, refusera de se con-
vertir et de devenir centenaire, s’il lui est vraiment démontré
que la doctrine républicaine a des vertus... conservatrices?

*

* *

J’aime assez la façon dont les Compagnies de chemins de fer
allemandes, obligées par le blocus à l’économie, entendent remé-
dier au chauffage insuffisant de leurs wagons. Vous aliez voir que
c’est simple comme bonjour, mais qu’il fallait y penser.

LAMENTO

La guerre va piano...

Le piano ne va guère...

LE MOBILISÉ DE PARIS LE MOBILISE DE BERLIN

— Ma femme touche... — La mienne encaisse...

Dessins de L. Métivet.

Les dites Compagnies allemandes informent le public que, les
compartiments ne pouvant être chauffés cet hiver comme il con-
vient, les voyageurs agiront sagement en se couvrant convena-
blement et en ne laissant les portières ouvertes que le temps
strictement nécessaire pour l’entrée et la sortie.

Ça n’est pas plus malin que ça! Ainsi, sans doute, feront les
propriétaires, renonçant au chauffage central onéreux. Ils enjoin-
dront à leurs locataires d’enfiler leurs fourrures au saut du lit
pour faire leur toilette et de secouer leurs tapis dans la cage de
l’escalier pour éviter que l’air froid entre par les fenêtres
ouvertes.

A la rigueur — à la rigueur de l’hiver — ces mesures extrêmes
sont possibles contre le froid; mais pourra-t-on imposer des
mesures analogues aux mangeurs à gros appétit? Quelle tète
feront les ménagères quand l’Etat allemand leur dira : « A cause
du blocus, nous ne pouvons plus vous assurer une nourriture
suffisante; ayez donc la bonté de vous tenir le ventre bien serré,
et surtout n’ouvrez pas la porte de votre garde-manger pour' ne
pas vous apercevoir qu’il est vide ! »

Les ventres affamés n’ayant pas d’oreilles, comme l’ont prouvé
une fois de plus les émeutes graves de Berlin, les Allemands
ont encore de mauvais jours sur la planche... à pain !

Mais voici une petite information qui rentre dans le même
agréable sujet : les buveurs de bière, furieux de l’augmentation
du prix de leur boisson favorite, se mettent en grève en Bavière.
La diminution de la consommation atteint déjà quinze pour cent.

Quand on sait ce qu’est la bière pour un Allemand, on com-
prend la gravité de cet événement... C’est presque le grondement
précurseur de la révolution !... C’est presque la Bavière se déta-
chant de la Confédération, rompant enfin en visière avec le bock;
pardon! avec le bloc germanique...

Pourtant, ne nous réjouissons pas si vite... Il parait trop invrai-
semblable que les buveurs boches boudent longtemps contre leur
panse. Il s’agit là, certainement, d’une simple petite .grève
d’hiver, d’un mouvement de mauvaise humeur qui se dissipera
avec les premières chaleurs, c’est-à-dire avec les premières
grandes soifs!... Deux proverbes viennent à l’appui de cette pré-
vision : « Qui a entonné entonnera! » Et puis : « La pépie vient
en mangeant! » Le Guetteur.
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Titel/Objekt
Le rire rouge: édition de guerre du journal le rire
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Métivet, Lucien-Marie-François
Entstehungsdatum
um 1916
Entstehungsdatum (normiert)
1911 - 1921
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Weltkrieg <1914-1918>

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le rire rouge, 1916, No. 63 (29 Janvier 1916), S. 4

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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