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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 7.1928

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Buttin, Charles: Le gisant d'Ulrich de Werdt: quelques mots de supplément
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https://doi.org/10.11588/diglit.62603#0050
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du bacinet et du camail, on comprend que presque toujours la pointe
du menton devait se trouver sensiblement au-dessous de ce plan
horizontal. Le heaume, assez long pour couvrir le menton, avait
donc amplement les dimensions voulues pour venir reposer sur les
épaules.
Nous remercions vivement M. Gérock de nous avoir fourni, sans le
vouloir et sans s’en douter, une mensuration qui, loin d'infirmer notre
thèse, la confirme au contraire, suivant les termes mêmes de notre con-
tradicteur, de façon tout à fait nette et probante.
M. Gérock parle plus loin de la théorie de M. Buttin. Nous n’avons
jamais prétendu émettre des théories à nous personnelles, mais simplement
exposer les résultats des indications fournies par les anciens monuments
et les anciens textes. Si nous ne les avons pas rapportés tous, et si nous
nous sommes bornés à citer les auteurs français c’est pour ne pas allonger
indéfiniment une étude qui dépassait déjà les limites imposées.
Après avoir résumé notre exposé de la superposition, M. Gérock con-
tinue ainsi :
« Au contraire, bacinet et heaume ne faisaient qu’un ; le second s’adap-
« tant exactement par sa coiffe ou garniture en cuir sur le premier.
« Le heaume descend tout juste assez pour protéger le cou et la nuque,
« mais il fait corps avec le bacinet et tourne d’un seul mouvement
« avec celui-ci et la tête de son porteur, le tout ne formant qu’une pièce
« articulée uniquement sur la vertèbre cervicale. »
La théorie nouvelle, la voilà bien cette fois, et ce n’est pas nous qui
en sommes l’auteur ; malheureusement, pour M. Gérock, elle est en
contradiction formelle avec tous les documents écrits ou figurés et même
avec les rares objets qui sont parvenus jusqu’à nous. Il suffit de jeter
un coup d’œil sur le heaume du Prince Noir, suspendu avec sa cotte
d’armes au-dessus de sa tombe à Cantorbéry pour voir qu’il était fait
pour reposer sur les épaules et que la tête qu’il couvrait pouvait
tourner à l’intérieur (fig. 24). Le tombeau de Mastino II, mort en 1351,
nous montre une disposition analogue (fig. 25).
« On ne peut pas, dit M. Gérock, se rendre compte comment (sic) une
« pièce de la taille de ces heaumes historiés . .. aurait été maintenue
« d’aplomb en ne portant que par deux points de son bord inférieur,
« même en étant retenue par la chaînette de sûreté fixée au plastron ».
Nous pouvons moins encore nous imaginer comment la tête déjà
chargée du bacinet et du camail aurait pu accepter en plus le fardeau
du heaume inventé par M. Gérock et muni de son cimier, et tout cet
 
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