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pouvoir artitraire , étoit lç sentiment qui domi-
noit dans son ame; & la plupart des livres qu’il
avoit poss’édés dans sa jeunesse, portoient l’inÇ-
cription patriotique : Manus hœc inimica, Tyrau-
nis ; cette main ejl Vennemie des Tyrans. Aussï
l’extrème douceur de son caradere l’abandon-
noitj lorsqu’il entendoit raconter quelque adion
criante d’injuflice ou de vexation ; cette ame ,
d’aisseurs si prête à pardonner , s’enssammoit
alors-, & auroit voulu exercer sur les oppres-
seurs la vengeance que l’humanité réclamoit
contr’eux.
Un autre sentiment, quine lui fait pasmoins
d’honneur, le forqoit encore d’oublier quelque-
fois son induigence naturelle ; c’étoit lorsqu’on
attaquoit en sa présence le grand Monarque
son bienfaiteur. 11 se brouilla avec un Homme
de Lettres , qui vivantcomme lui dans la société
intime de ce Prince , étoit ,1e frondeur éternel
de toutes les acflions & de toutes ses paroles.
Je ne veux pas, lui dit Milord Maréchal, être
îàmi d'un homme qui mange tous les jours à la.
table du Roi , (Jj y ramajje du jiel pour le répan-
dre. II refusi,par la méme raison , de voirun
Oificier Prussien très connu, qui honoré des
graces du Monarque, & se croyant apparem-
ment dispensé de la reconnoissance, se perrnet-
toit sur ce grand Prince des discours aussî injus.
tes que peu mesurés. Mais ce même Osficier
étant tombé dans la disgrace du Roi, & devenu
par-là l’objet infortuné d’un délaissement géné-
ral, Milord Maréchal le resira chez lui, &.le
consola dans l’abandon où il étoit réduit par sa
saute. N’oublions pas d’ajouter, à la glqire d’un
pouvoir artitraire , étoit lç sentiment qui domi-
noit dans son ame; & la plupart des livres qu’il
avoit poss’édés dans sa jeunesse, portoient l’inÇ-
cription patriotique : Manus hœc inimica, Tyrau-
nis ; cette main ejl Vennemie des Tyrans. Aussï
l’extrème douceur de son caradere l’abandon-
noitj lorsqu’il entendoit raconter quelque adion
criante d’injuflice ou de vexation ; cette ame ,
d’aisseurs si prête à pardonner , s’enssammoit
alors-, & auroit voulu exercer sur les oppres-
seurs la vengeance que l’humanité réclamoit
contr’eux.
Un autre sentiment, quine lui fait pasmoins
d’honneur, le forqoit encore d’oublier quelque-
fois son induigence naturelle ; c’étoit lorsqu’on
attaquoit en sa présence le grand Monarque
son bienfaiteur. 11 se brouilla avec un Homme
de Lettres , qui vivantcomme lui dans la société
intime de ce Prince , étoit ,1e frondeur éternel
de toutes les acflions & de toutes ses paroles.
Je ne veux pas, lui dit Milord Maréchal, être
îàmi d'un homme qui mange tous les jours à la.
table du Roi , (Jj y ramajje du jiel pour le répan-
dre. II refusi,par la méme raison , de voirun
Oificier Prussien très connu, qui honoré des
graces du Monarque, & se croyant apparem-
ment dispensé de la reconnoissance, se perrnet-
toit sur ce grand Prince des discours aussî injus.
tes que peu mesurés. Mais ce même Osficier
étant tombé dans la disgrace du Roi, & devenu
par-là l’objet infortuné d’un délaissement géné-
ral, Milord Maréchal le resira chez lui, &.le
consola dans l’abandon où il étoit réduit par sa
saute. N’oublions pas d’ajouter, à la glqire d’un