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qu’ un certain autre itaiien de Dresde ne
sera pas non plus trop content de moi ;
mais d y a- des cas dans le monde où il
est bien difsicile de satisfaire un chacun, et
souvent ceux qui se plaignent, a le bien
examiner, ont à se reprocher eux - mêmes
la raison de leur mécontentement.
Vous faites les plus belies inscriptions
du monde ; mais il leur faudroit et d’ au-
tres sujets, et d’autres palais pour les fai-
re briller. Une paix salutaire à i’Europe,
et dont i’epoque prevenoit de trois semai-
nes en vitesse ceîle que mes alliés auro-
îent faite, ne peut manquer de faire fleu-
rrr ies arts, et les sciences . Je crois que
je ne puis mieux employer raon terns qu’
en leur consacrant mes veilles. II faut que
mes occupations de la paix soient aussi uti-
les à l’état que l’ ont pu être raes soins à
ia guerre. En un moî, c est une saison
difsérente de ia vie poiitique. La paix qui
produit tout esî sembiable au printems ,
et la guerre qui détruit est semblable à
l’automne où ies moissons et les vendan-
ges se font.
J’ aurois répondu à vôtre lettre précé-
dente
qu’ un certain autre itaiien de Dresde ne
sera pas non plus trop content de moi ;
mais d y a- des cas dans le monde où il
est bien difsicile de satisfaire un chacun, et
souvent ceux qui se plaignent, a le bien
examiner, ont à se reprocher eux - mêmes
la raison de leur mécontentement.
Vous faites les plus belies inscriptions
du monde ; mais il leur faudroit et d’ au-
tres sujets, et d’autres palais pour les fai-
re briller. Une paix salutaire à i’Europe,
et dont i’epoque prevenoit de trois semai-
nes en vitesse ceîle que mes alliés auro-
îent faite, ne peut manquer de faire fleu-
rrr ies arts, et les sciences . Je crois que
je ne puis mieux employer raon terns qu’
en leur consacrant mes veilles. II faut que
mes occupations de la paix soient aussi uti-
les à l’état que l’ ont pu être raes soins à
ia guerre. En un moî, c est une saison
difsérente de ia vie poiitique. La paix qui
produit tout esî sembiable au printems ,
et la guerre qui détruit est semblable à
l’automne où ies moissons et les vendan-
ges se font.
J’ aurois répondu à vôtre lettre précé-
dente