£3
Fnedite.
y.
J e vous ai envoyé, monsieur, un manu-
scrit in - folio qui ne vaut pas les quatre
feuilles imprimées que je vous envoie. Je
n’ai le front de vous envoyer les louanges
exoessives que l’on m’ y donn,e , que par-
ce que l’on vous y rend la justrtee que vous
méritez . La piece n’ est pas encore finie
d’imprimer, et ceîà auroit fait un trop gros
paquét. Je vous supplie de faire ensorte
que lâ reine d’Angleterre, qui sait le fran-
çois à merveille , la voye ; et que si on
imprime, ou qu’ on traduise Alzire ©n An-
gleterre , l’ épitre soit imprimée et tradui-
te . Ils me doivent cette attention pour
mon admiration pour leurs ouvrages , et
mon goût pour leur nation ; de plus on
n’ y cite presque que des Anglois . II y a
eu à Paris plusieurs éditions d’Alzire, et
V épître dédicatoire n’ a pas été mise à tou-
tes. Yous savez toutes les tracasseries qu@
i’ on essuye à notre imprimerie, et l’inqui-
sition qui regne en France dans lps lettres,
B 4
N
Fnedite.
y.
J e vous ai envoyé, monsieur, un manu-
scrit in - folio qui ne vaut pas les quatre
feuilles imprimées que je vous envoie. Je
n’ai le front de vous envoyer les louanges
exoessives que l’on m’ y donn,e , que par-
ce que l’on vous y rend la justrtee que vous
méritez . La piece n’ est pas encore finie
d’imprimer, et ceîà auroit fait un trop gros
paquét. Je vous supplie de faire ensorte
que lâ reine d’Angleterre, qui sait le fran-
çois à merveille , la voye ; et que si on
imprime, ou qu’ on traduise Alzire ©n An-
gleterre , l’ épitre soit imprimée et tradui-
te . Ils me doivent cette attention pour
mon admiration pour leurs ouvrages , et
mon goût pour leur nation ; de plus on
n’ y cite presque que des Anglois . II y a
eu à Paris plusieurs éditions d’Alzire, et
V épître dédicatoire n’ a pas été mise à tou-
tes. Yous savez toutes les tracasseries qu@
i’ on essuye à notre imprimerie, et l’inqui-
sition qui regne en France dans lps lettres,
B 4
N