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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0012
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II

E. AMÉLINEAU.

de la décadence et de la ruine. C'est à cette époque qu'eut lieu l'immense effloraison
monacale qui couvrit l'Egypte de moines, cénobites ou anachorètes. Cette efflo-
raison dura près de deux cents ans dans toute sa splendeur. Après le concile de
Chalcédoine, elle commença de décroître; à la fin du sixième siècle elle était bien
déchue. L'arrivée des Arabes devait la ruiner complètement. On trouvera dans les
documents que je publie l'un des types les plus curieux de ces moines de la Thé-
baïde qui ont toujours été donnés à l'Occident comme des modèles inimitables de
mortification et de pénitence. Par un heureux hasard sa vie a été d'une longueur que
je serais tenté d'appeler démesurée : il ne vécut pas moins de cent dix-huit ans.
J'aurais pu à la rigueur rattacher à son nom presque tous les monuments que je
publie; malgré l'importance qu'on a voulu lui donner, je n'ai pas cm que la vérité
se fût bien trouvée de ce rapprochement un peu trop violent.

Ce moine s'appela Schnoudi. Son nom était connu de quelques spécialistes lorsque
dernièrement on a plus particulièrement appelé l'attention sur lui. Le personnage
qu'on a voulu présenter au public ne ressemble guère, je crois, à celui qui se dé-
gage de lui-même de ses propres œuvres et des œuvres contemporaines ou autres.
Comme tous les documents qui forment cette publication, à l'exception d'un seul,
ont quelque rapport avec Schnoudi, il s'ensuit que tous ont été fouillés avec plus
ou moins de soin et qu'on en a donné certains extraits; c'est la première fois qu'ils
sont publiés dans leur intégrité. Deux savants se sont surtout occupés de Schnoudi :
Zoëga au commencement de ce siècle, ou pour mieux dire à la fin du siècle dernier,1
M. Revillout de nos jours. Chacun d'eux a pris dans les différentes œuvres de la
littérature copte les passages qui allaient plus spécialement au but poursuivi. Ce
but n'a pas été le même pour les deux. Le premier, Zoëga, a fait connaître dans
son catalogue des manuscrits coptes conservés à la bibliothèque du cardinal Bor-
gia,2 les quatre ou cinq œuvres que je publie; il ne cherchait qu'à attirer l'attention
des savants sur les copies que Tuki avait faites d'après les manuscrits de la biblio-
thèque vaticane et sur les parchemins sahidiques du musée de Velletri. Des œuvres
maintenant en question il n'a donné que des extraits pouvant jeter quelque lumière

1. L'ouvrage de Zoëga a été publié à Rome en 1810 après sa mort : il y avait travaillé une grande
partie de sa vie.

2. Le titre exact est celui-ci : Catalogus Codicum copticorum manuscriptorum qui in muscvo Bor-
giano Velitris adservantur.
 
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