Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0015
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
MONUMENTS, ETC.

V

européenne; je n'y ai certes pas manqué. Mais je dois toujours leur savoir gré de
m'avoir fourni le sujet d'une étude qui ne manque pas de charme malgré son ap-
parente sécheresse et qui a une réelle importance pour l'histoire du sentiment reli-
gieux dans l'humanité. L'étude approfondie de cette histoire est appelée à redresser
bien des jugements et peut-être à contrister bien des âmes qui se sont habituées à
recevoir des jugements tout faits et à orner le passé des vertus du présent : les
droits de la vérité me semblent trop forts et trop sacrés pour que j'aie pu un seul
moment hésiter. Je crois fermement que l'homme ne peut que gagner à posséder
la vérité pure de tout alliage. En aucune façon les conclusions qui ressortent avec
évidence de l'étude de certains faits ne peuvent être nuisibles au bien général de
l'âme humaine. On s'est habitué à couronner les solitaires et les cénobites de
l'Egypte de l'auréole lumineuse des vertus les plus parfaites : si l'étude de leurs
œuvres et de leur vie montre que cette auréole a été indûment usurpée, l'âme
peut bien rester un moment étonnée, mais elle se retournera bientôt vers l'infinie
vertu et s'écriera : L'homme et ses œuvres sont fragiles; Dieu seul est immuable.

I.

Les monuments publiés ici ne sont ni de la même main, ni du même âge. De
même les sujets traités dans ces diverses œuvres sont différents. Cependant elles
se rapportent toutes à une même époque, et c'est la raison pour laquelle je les publie
en un seul tout. Ces monuments sont au nombre de cinq : i° Un abrégé du pané-
gyrique de Schnoudi, par son disciple Visa, texte copte en dialecte memphitique
avec des fragments sahidiques du même ouvrage rejetés en appendice; 2° Un éloge
funèbre attribué à Dioscore, le célèbre fauteur du schisme égyptien, à propos d'un
évêque de la Haute-Égypte, nommé Macaire de Tkôou : le texte est copte en dia-
lecte memphitique ; 3° un Discours attribué à S' Cyrille sur la mort : le texte est
également en dialecte memphitique; 40 une série de Lettres échangées entre les
archevêques Pierre Monge d'Alexandrie et Acace de Constantinople, lettres ayant
trait à la grande controverse du monophysitisme ou eutychianisme : le texte est en
dialecte memphitique; 5° enfin le Panégyrique complet de Schnoudi par son dis-
ciple Visa : ce panégyrique ne nous est parvenu que dans la traduction arabe; mais
 
Annotationen