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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0034
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XXIV

E. AMÉLINEAU.

à tous les évêques d'Egypte, et si quelques-uns après être sortis d'Alexandrie se
firent débarquer, il y en eut encore quatorze qui, sans compter Dioscore et Ma-
caire, prirent part au concile où on les voit présenter une requête à la troisième
session. De même le récit de l'émeute qui eut lieu à Jérusalem, à l'occasion de
l'archevêque Juvénal, est tellement entouré de circonstances horribles auxquelles
on ne peut ajouter foi que le but de l'auteur se montre fort clairement. Enfin la
partie du récit qui se rapporte plus directement à Macaire de Tkôou présente aussi
des impossibilités manifestes. D'après ce récit, Macaire fuyant de Constantinople
pour échapper à la fureur de Marcien, s'embarque pour Alexandrie où il arrive
au moment où un concile d'évêques était réuni à Alexandrie pour nommer le suc-
cesseur de Dioscore déposé par le concile de Chalcédoine et exilé à Gangres. Le
texte s'exprime ainsi : «Comme nous demeurions encore là (àCanope) le roi écrivit,
on assembla tous les évêques à Rakoti. Avant qu'un mois ne se fut écoulé, voici
qu'abba Macaire, l'évêque de Tkôou vint du synode. Je le rencontrai dans la ville
(d'Alexandrie).» D'après ces paroles, Macaire aurait donc assisté au concile, et ce-
pendant tout ce qui précède, tout ce qui a été mis dans la bouche de Dioscore ne
laisse aucun doute sur ce fait, que Macaire n'a quitté Constantinople que pour re-
venir à Alexandrie. D'un autre côté, s'il est réellement parti de Constantinople
sans aller à Chalcédoine, comment se fait-il qu'il n'arrive à Alexandrie qu'après
la clôture du concile et l'arrivée des lettres de Marcien à Alexandrie, c'est-à-dire
environ deux mois après l'époque où l'auteur nous a affirmé précédemment qu'il
avait quitté Constantinople? Toutes ces considérations me font rejeter la véracité
de Y Éloge de Macaire de Tkôou, attribué à Dioscore, et je n'y puis attacher aucune
valeur historique.

J'irai même plus loin et j'avouerai que pour moi Dioscore n'est pas l'auteur de
l'œuvre copte. La seule raison qu'on ait d'attribuer l'œuvre à Dioscore est le titre
que le scribe a mis en tête de son œuvre. Or ce titre ne peut en tout cas s'appliquer
à l'œuvre entière, car le récit de la mort de Macaire de Tkôou n'est certainement
pas de Dioscore, puisque nous y voyons ce patriarche prier l'archimandrite de
Tabennîsi, Paphnuti, l'un des successeurs de S' Pachôme, de raconter comment
l'évêque égyptien était mort dans la ville d'Alexandrie. Quant à la première partie,
si elle était l'œuvre de Dioscore, il me semble qu'on y trouverait une plus grande
connaissance des événements historiques et des détails sur la conduite de Dioscore
 
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