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INTRODUCTION

49Î

La Bibliothèque Nationale a eu pour sa part environ quatre mille feuillets.
Il eût été bien étonnant que dans cette quantité de parchemins coptes on
n'eût pas rencontré de fragments se rapportant à la Vie du grand moine qui
avait fondé le couvent et la bibliothèque. Aussi en a-t-on trouvé, mais non
pas un très grand nombre, seulement une dizaine environ que je publie ici,
avec les fragments qui ont déjà été publiés par M. Bouriant dans le Recueil
de M. Maspero1. Ma grande raison pour les publier à nouveau est que je
veux rassembler ici tout ce qui a trait à ce célèbre moine. Je les avais joints à
ma première publication, mais ils avaient été perdus ou retenus par celui à
qui je les avais remis.

Le fragment qui a été publié par M. Bouriant et qui occupe ici le
numéro 7 dans ceux qui ont trait à Schenoudi, ne faisait pas partie de
l'œuvre de Visa que j'ai publiée en tête de ce volume ; peut-être même n'est-il
pas du tout sorti de la plume du disciple de Schenoudi et doit-il être attribué
à quelque panégyriste postérieur. En effet, à propos d'une phrase incidente
du récit de la campagne faite par le duc Héraclius contre les incorrigibles
Blemmyes qui se jetaient à tout moment sur l'Egypte et la mettaient au
pillage, on peut tirer comme conclusion que l'auteur du morceau ne vivait
pas dans le siècle de Schenoudi, soit au IVe, soit au Ve siècle de notre ère.
En effet, pour mieux préciser le grand miracle opéré par Schenoudi en
faveur du duc Héraclius, il dit : « Il frappa ces barbares d'un si grand
deuil que l'on dit à propos de ce combat jusqu'à nos jours : Extermination
de cette sorte ne leur est point arrivée depuis que le Duc commandait en
Thébaïde. » Evidemment ce dicton n'était possible qu'après un certain laps
de temps, et ce laps de temps dut sans doute excéder la vie de Visa. J'ai
cependant mélangé ce fragment avec ceux qui appartenaient certainement
à l'œuvre de Visa, pour la raison que j'ai donnée plus haut. Une autre preuve
qui pourrait appuyer cette première se trouve dans le fait suivant, à savoir
que le même fait est raconté dans l'œuvre de Visa en des termes à peu près
analogues, mais que le récit du disciple de Schenoudi est moins circonstancié
que le fragment qui m'occupe. Il est vrai qu'on peut répondre à cela que
l'humble et reconnaissant Visa ne prononça point que le seul panégyrique

1. Recueil de Travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes,
vol. IV, p. 152-153.
 
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