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INTRODUCTION

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nage dont il est question n'est pas donné et les événements racontés ne sont
pas d'une grande importance : ils n'ont fourni aucun détail qui m'ait rappelé
quoi que ce soit que je pusse avec certitude attribuer à cette œuvre et qui me
permît de retrouver le nom. Je ne m'en occuperai donc pas plus longtemps.

XIV. — VIE DE PAUL DE TAMOUEH

Le paragraphe suivant se compose également de deux fragments : le
premier ne contient que quelques lignes et provient de la Bibliothèque Natio-
nale, où il fait partie du volume 12913, folio 24; le second se compose de
six feuillets et a été édité par Zoéga tout au long dans son Catalogue1. Ils
sont tous les deux écrits dans ce dialecte curieux qu'on a nommé baschmou-
rique, mais qui ne mérite ce nom à aucun titre : l'œuvre entière du disciple de
Paul, nommé Ezéchiel, était écrite dans le dialecte qu'il avait appris à parler
dans son village, et ce dialecte auquel je ne peux assigner un nom était l'un
des nombreux dialectes locaux. L'œuvre d'Ezéchiel est célèbre en Egypte, on
aime toujours à parler de ce solitaire qui se suicida sept fois. Le Synaxare
contient un résumé de cette œuvre que je citerai, afin de donner la suite des
événements. « Le septième jour du mois de Bàbah. En ce jour mourut le saint
père Paul qui est de Tamoueh. Il habitait dans la montagne d'Antinoé, dans
le Sa'îd, avec un brave disciple et c'est celui-là qui a rendu témoignage de ses
vertus, de la grandeur de sa charité et de l'abondance de ses pitiés. Il fit périr
son âme sept fois. La première fois, il s'attacha une pierre (au cou), pendant
qu'il était la tête en bas, et demeura ainsi quarante jours suspendu jusqu'à ce
que son sang lui sortît par le nez et par la bouche et qu'il remît son àme dans
la main du Seigneur. Alors le Seigneur lui rendit son àmc. Et quelque temps
après, il se noya clans la plénitude du fleuve, pensant que peut-être les
crocodiles le mangeraient, et ils ne le mangèrent point le moins du monde, et
il resta renversé sur son visage dans l'eau un grand nombre de jours jusqu'à
ce qu'il mourût. Une autre fois, il s'enterra dans le sable et il y mourut. lit
son disciple était bon, pleurait sur lui, et il le faisait relever et le consolait. Une
autre fois, il se roula du haut de la montagne, et il y avait des pierres sem-
blables à des couteaux, elles entrèrent dans son corps et dans son flanc; il

1. Zoéga, Calai. Cod. Cofit., n° CLXII, p. 363-370.

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