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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0020
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— 18 —

avait à tailler ; aussi son œuvre est loin d'être aussi parfaite
que la stèle en calcaire où il a fait preuve d'une véritable
maîtrise. Le champ de la stèle est évidé de 2 centimètres et
demi environ, de manière à faire mieux ressortir les caractères
à sculpter et en effet l'épervier qui surmonte le rectangle et
le serpent qui y est renfermé et qui forme le nom du roi se
détachent de la pierre avec une vigueur majestueuse qui n'a
rien à envier aux belles œuvres des temps plus rapprochés de
nous. Ces trois stèles étaient fort hautes et elles ont été brisées
en plusieurs morceaux : la dernière compte trois morceaux
d'inégale longueur, mais elle est complète. Le bas du rec-
tangle dans les trois est occupé par une maison rudimentaire
sur les stèles de granit, et sur la stèle de calcaire par une mai-
son dont le dessin est exactement le même que sur le sarco-
phage de Mycérinus ou sur les tombeaux de l'Ancien Empire
à Saqqarah.

Ce ne sont pas seulement les stèles ou les fragments de
vases qui m'ont fourni des noms de pharaons; mais encore
les grands vases trouvés dans les magasins dont j'ai parlé.
Sur le flanc de ces vases se lisent des inscriptions et sur quel-
ques-uns les inscriptions contiennent la mention du proprié-
taire du vase. Bien plus, presque tous étaient surmontés
d'immenses bouchons en terre mélangés avec des fibres de
palmier que les ouvriers avaient d'abord pris pour du poil de
chameau, que j'avais cru moi-même être du poil de chèvre ou
de gazelle et dont l'examen au microscope a démontré la na-
ture. Ces bouchons étaient tous estampillés au nom du pro-
priétaire, et ce propriétaire était toujours un pharaon. Ces
grands vases contenaient les matières les plus diverses, des
dattes, des céréales, des fruits de napéca, des matières grasses
en abondance, de l'encens, etc. ; leur contenu s'est à peu près
conservé intact et les matières grasses brûlent pendant das
journées entières, comme j'en ai fait l'expérience.

Les œuvres d'art étaient abondantes à cette époque,
car la civilisation était déjà très avancée. Tout d'abord, on sa-
vait faire des poteries déjà remarquables, les orner avec des
 
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