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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0021
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— 19 —

serpents disposés tout autour du vase un peu au-dessus de la
panse : toutes les formes usitées à cette époque le sont encore
de nos jours en Egypte, Le lotir du potier était déjà connu
vraisemblablement. Les vases en pierre dure étaient excessi-
vement nombreux : ma chambre était remplie des fragments
que j'avais fait ramasser et je ne crois pas être exagéré en di-
sant que j'avais réuni des fragments d'un millier de ces vases.
Les pierres les plus dures y étaient représentées, l'albâtre
d'abord, l'albâtre rubané, l'onyx, Ieporphyre, la serpentine, des
pierres volcaniques en grand nombre et d'autres pierres en
grand nombre encore dont j'ignore le nom. Ces vases affec-
taient des formes assez variées, notamment le vase à vin, dont
je ne connais pas d'exemples et dont je crois que la forme est
considérée comme archaïque et que j'ai retrouvé assez fré-
quemment. Ils étaient sans doute taillés avec le silex, creusés
avec un instrument tournant mu par une sorte de violon, car
on voit encore les cercles concentriques tracés en Quelques-
uns par l'instrument dont on se servait, puis polis par frolte-
tement. J'ai trouvé un certain nombre des polissoirs dont on
se servait. Il arrivait quelquefois pendant la taille qu'une
veine malencontreuse et mauvaise faisait briser la matière :
i'ouvrier la recollait alors tranquillement et j'ai des vases qui
sont encore collés de celle manière. Quelques-uns de ces vases
portent des caractères gravés, et ces caractères sont exacte-
ment semblables à ceux des stèles particulières : ils trahissent
donc la même époque. Certains de ces vases, encore en assez
grand nombre, puisque j'en ai une centaine de fragments)
étaient ouvragés et décorés, ou taillés en forme d'animaux
avec des parties du corps humain. Ces décorations ont un ca-
ractère archaïque très prononcé, je n'en ai jamais vu de sem-
blable quoique je connaisse un certain nombre des musées
les plus importants d'Europe; quel |iies-unes d'entre elles
sont très Unes cl vraiment anisliq >es. E les ne sont pas spora-
diques, car la même décoration est répétée encore assez fré-
quemment : elles sont'prises en général dos choses de la na-
ture, des coquilles, des paquets de jonc retenus par une at-
 
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