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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0046

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

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Ainsi parle M. de Morgan avec beaucoup d'assurance, et il a trouvé
dans M. le professeur Wiedemann de Bonn un appui précieux, car ce
savant a mis au service de la thèse nouvelle de forme, sinon de fond,
tous les résultats de son savoir et de ses lectures1. Il a expliqué cer-
taines particularités des tombes égyptiennes avec beaucoup plus de
vraisemblance que ne l'avait fait M. de Morgan, mais il a eu le tort de
croire M. de Morgan sur parole et d'adopter les vues de celui-ci sans
avoir examiné par lui-même les tombes d'Om el-Ga'ab, attribuant ainsi
aux deux nécropoles ce qui est peut-être spécial à la nécropole de Neg~
gadehv

L'effort de l'hypothèse se concentre donc tout entier dans les quel-
ques pages de M. de Morgan que j'ai citées plus haut. Comme je n'ai
pas protesté dans le compte rendu de la première année de mes fouilles,
je dois protester ici afin que l'on ne me compte pas parmi les soutiens
de cette thèse ruineuse à ce qu'il me semble, car rien de semblable à
ce que dit M. de Morgan ne s'est rencontré à Abydos. M. de Morgan
n'a vu en fait de sépultures d'Abydos que trois ou quatre du premier
plateau d'Om el-Ga'ab au mois de février 1896 et le commencement de
la grande tombe qui m'occupe dans ce présent volume en janvier 1897 :
ancune des tombes qu'il a vues n'était incendiée; par conséquent il
me semble n'avoir aucun droit de ranger les tombes d'Abydos parmi
les tombes incendiées, d'après son expérience personnelle. Je lui mon-
trai cependant en janvier 1897 quelques tombes recomblées et je lui dis
à cette occasion que je les avais trouvées incendiées; je lui fis même
voir des traces et des signes manifestes d'incendie en lui disant que,
selon moi, d'après les preuves que m'avaient fournies les fouilles que
j'avais exécutées, c'étaient les moines coptes du VIe siècle qui avaient
détruit les tombes d'Om el-Ga'ab ; mais jamais il ne m'est venu à l'es-
prit d'attribuer cette criminelle spoliation aux premiers chrétiens,
comme le dit et me le fait dire M. de Morgan, car je ne pouvais ignorer
qu'au A'i" siècle de notre ère le christianisme était implanté en Egypte

1. J. de Morgan, op. cit., chapitre v, p. 202-228.

2. lhid., p. 218-227, etc.
 
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