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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0047

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

tout au moins depuis deux siècles et que le décret malheureux de Théo-
dose n'avait été promulgué qu'au Ve siècle.

Je donnerai plus loin les preuves manifestes que le tombeau dont il
s'agit en cette seconde année a bien été spolié, mais non incendié par les
Coptes; j'ai déjà donné dans le volumeprécédentles raisons péremptoires
qui attestent le fait pour les tombes explorées pendant l'hiver 1895-i896 ;
je ne veux présentement qu'indiquer une partie des raisons qui rendent
ruineuse la thèse soutenue avec tant d'ardeur par M. de Morgan, et en
ce faisant je ne suis conduit que par ma dignité scientifique laquelle s'op-
pose à ce que je laisse plus longtemps se prolonger une erreur que je crois
et sais être une erreur. Les fouilles d'Abydos n'ont rien à faire avec cette
thèse : tout ce qui a été observé se tourne contre elle. Je dois ajouter
que les raisons données par M. de Morgan ne me semblent pas le moins
du monde péremptoires, qu'au contraire elles me semblent de valeur
tout à fait faibles et insuffisantes en l'espèce. Je n'ai pas vu le monument
funéraire découvert par M. de Morgan et je me garderai bien de
m'inscrire en faux contre les observations de M. de Morgan t La pré-
sence de poteries trouvées encore rangées dans la chambre B ne me
semble pas aussi décisive qu'il le croit : il se peut très bien que- les
spoliateurs, si spoliation il y a eu, aient dédaigné cette chambre parce
qu'elle ne contenait que ces poteries. Les spoliateurs n'agissaient pas
comme des insensés, ils ne laissaient que ce qui leur semblait bon à
laisser parce qu'on ne pouvait en faire usage, s'en prenant surtout aux
métaux précieux. La preuve que la présence de poteries encore en
place ne prouve pas qu'il n'y a pas eu spoliation, c'est que j'en ai ren-
contré plus de cent cinquante dans une chambre qui servait de magasin
funéraire au tombeau du roi Deu : elles étaient encore en place, debout
dans le sable et quelques-unes contenaient encore les provisions dont
on les avait remplies. En raisonnant comme le fait l'auteur des Re-
çherches sur les origines de VÉgypte,\& devrais donc dire que le tombeau
de Ben n'avait pas été pillé ; je m'en garderai bien et je dirai seulement
que les spoliateurs avaient méprisé cette chambre comme indigne d'at-
tirer un seul moment leur attention. Si j'assurais qu'il n'y a pas eu spo-
liation, toute la nécropole et toute l'histoire locale se lèveraient contre
moi pour protester, car la spoliation était évidente., les vases étaient
 
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