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Planche vingt-cinquième. — Phèdre et Hippoljtef
Tableau de Guérin.
PHÈDRE , fille de Pasiphaë et de Mines, roi de Crète „•
sœur d'Ariadne et de Deucalion, second du nom, épousa.
Thésée , roi d'Athènes. Ce prince avait eu d'une première
femme un fils nommé Hippolyte , qu'il faisait élever a
Trézène. Phèdre ayant eu occasion d'accompagner son.
époux dans cette ville , y vit le jeune pi7ince, et conçut
pour lui une passion criminelle. Elle osa la lui déclarer ;
mais cet aveu fut mal reçu. Son amour augmentant de
jour en jour, ainsi que les mépris d'Hippolyte , elle se
pendit de désespoir pendant l'absence de Thésée, et laissa
"un billet par lequel elle déclarait qu'Hippolyte avait
voulu le déshonorer , et qu'elle n'avait pu éviter ce
malheur qu'en se donnant la mort. Le roi envoya prompte-
ment chercher son fils pour le punir de son atlenlaU'
Celui-ci ignorant le dessein de son père , se pressa si fort
d'arriver , que les chevaux échauffés prirent le mors aux
dents ; et son charriot s'étant "brisé, il fut traîné parmi;
les rochers , où il perdit la vie.
Telle est la tradition la plus commune de la fable de
Phèdre et Hippolyte. Dans le fameux tableau de Polygnote,
cette princesse , au rapport de Pausanias , était peinte
élevée de terre et suspendue à une corde qu'elle tenait des
deux mains , semblant se balancer dans les airs.
Euripide et Racine ont suivi une autre tradition, celle;
qui porte que Thésée maudit Hippolyte et le dévoue à la
vengeance de Neptune , qui lui avait promis d'exaucer le
premier de ses vœux.
L'auteur du tableau dont nous donnons l'esquisse s'est
conformé à la tradition adoptée par le poè'ie Français. II
3. ' J3 *
Planche vingt-cinquième. — Phèdre et Hippoljtef
Tableau de Guérin.
PHÈDRE , fille de Pasiphaë et de Mines, roi de Crète „•
sœur d'Ariadne et de Deucalion, second du nom, épousa.
Thésée , roi d'Athènes. Ce prince avait eu d'une première
femme un fils nommé Hippolyte , qu'il faisait élever a
Trézène. Phèdre ayant eu occasion d'accompagner son.
époux dans cette ville , y vit le jeune pi7ince, et conçut
pour lui une passion criminelle. Elle osa la lui déclarer ;
mais cet aveu fut mal reçu. Son amour augmentant de
jour en jour, ainsi que les mépris d'Hippolyte , elle se
pendit de désespoir pendant l'absence de Thésée, et laissa
"un billet par lequel elle déclarait qu'Hippolyte avait
voulu le déshonorer , et qu'elle n'avait pu éviter ce
malheur qu'en se donnant la mort. Le roi envoya prompte-
ment chercher son fils pour le punir de son atlenlaU'
Celui-ci ignorant le dessein de son père , se pressa si fort
d'arriver , que les chevaux échauffés prirent le mors aux
dents ; et son charriot s'étant "brisé, il fut traîné parmi;
les rochers , où il perdit la vie.
Telle est la tradition la plus commune de la fable de
Phèdre et Hippolyte. Dans le fameux tableau de Polygnote,
cette princesse , au rapport de Pausanias , était peinte
élevée de terre et suspendue à une corde qu'elle tenait des
deux mains , semblant se balancer dans les airs.
Euripide et Racine ont suivi une autre tradition, celle;
qui porte que Thésée maudit Hippolyte et le dévoue à la
vengeance de Neptune , qui lui avait promis d'exaucer le
premier de ses vœux.
L'auteur du tableau dont nous donnons l'esquisse s'est
conformé à la tradition adoptée par le poè'ie Français. II
3. ' J3 *