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Planche vingt-septième. — Le Gladiateur mourant,
statue antique de la collection du Musée.
Cette statue représente un guerrier blessé , entièrement
nud , prêt à expirer sur son bouclier. On voit près
de lui une épée brisée , et un instrument recourbé assez
semblable à un cor. C'est à tort qu'on a toujours désigne■>
catte figure sous le nom de Gladiateur mourant. Cette
opinion n'est point adoptée par les différons, commenta--
teurs , et elle est démentie par plusieurs monumens
authentiques qui nous ont transmis des figures de gla-
diateurs ; il n'y a aucune conformité entre ces figures
et celle dont il est ici question. On sait de plus que
les anciens ne leur décernaient point de statues. Des-1
cheveux, courts , hérissés , des moustaches , le profil du
visage dont le caractère n'est ni grec ni romain , l'espèce
d'anneau tordu , torquis, qui lui ceint le col, la formé
de ses armes, tout concourt à faire présumer qu'on a
voulu représenter un soldat Gaulois ou Germain, et
que probablement cette statue orna jadis, à Rome, quelque
monument triomphal. Hejne croit que la tête et le collier
sont modernes , ce qui rendrait toute explication à ce sujet'
encore plus douteuse : quelque soit celle qu'on veuille
adopter , on reconnaîtra toujours dans l'ensemble de cette-
statue un caractère fortement prononcé , et des formes
aussi belles que vraies. La main droite restaurée dans le
seizième siècle ne dépare point le reste de cette figure.
Elle a été tirée du Musée du Capitale, où Clément XII:
Planche vingt-septième. — Le Gladiateur mourant,
statue antique de la collection du Musée.
Cette statue représente un guerrier blessé , entièrement
nud , prêt à expirer sur son bouclier. On voit près
de lui une épée brisée , et un instrument recourbé assez
semblable à un cor. C'est à tort qu'on a toujours désigne■>
catte figure sous le nom de Gladiateur mourant. Cette
opinion n'est point adoptée par les différons, commenta--
teurs , et elle est démentie par plusieurs monumens
authentiques qui nous ont transmis des figures de gla-
diateurs ; il n'y a aucune conformité entre ces figures
et celle dont il est ici question. On sait de plus que
les anciens ne leur décernaient point de statues. Des-1
cheveux, courts , hérissés , des moustaches , le profil du
visage dont le caractère n'est ni grec ni romain , l'espèce
d'anneau tordu , torquis, qui lui ceint le col, la formé
de ses armes, tout concourt à faire présumer qu'on a
voulu représenter un soldat Gaulois ou Germain, et
que probablement cette statue orna jadis, à Rome, quelque
monument triomphal. Hejne croit que la tête et le collier
sont modernes , ce qui rendrait toute explication à ce sujet'
encore plus douteuse : quelque soit celle qu'on veuille
adopter , on reconnaîtra toujours dans l'ensemble de cette-
statue un caractère fortement prononcé , et des formes
aussi belles que vraies. La main droite restaurée dans le
seizième siècle ne dépare point le reste de cette figure.
Elle a été tirée du Musée du Capitale, où Clément XII: