( B7 )
Planclie quarantième. — "Barrière d'Italie, au haut de
la rue Mouffetarcl ( autrefois barrière do Fontaine-
bleau ) ; par Le Doux.
Cette planche représente l'une des nombreuses pro-
ductions dont un architecte moderne, justement cé-
lèbre par la fécondité de son imagination, a enrichi la
nouvelle enceinte de la ville de Paris.
Ce pavillon décore l'entrée de celte capitale par la
barrière d'Italie , sur la route de Fontainebleau, à l'ex-
trémité de la rue Mouffetard ; son aspect élégant et le
jeu de son portique en colonnade rappellent un peu les
compositions gracieuses dont Palladio a peuplé les en-
virons de Vicence, sa patrie.
Combien le vulgaire ignorant n'a-t-il pas débité d'ab-
surdités , et n'a-t-il pas fait de critiques aveugles et
fausses sur ces monumens qui s'érigèrent tous à la fois
et comme par enchantement , avec la clôture de Paris,
peu de temps avant la révolution !
"Vainement les oisifs de cette ville s'écrièrent alors,et
ont répété depuis jusqu'à satiété, que c'était déplojer
trop de magnificence et dépenser trop d'argent pour des
logemens de commis qui à peine verraient clair et pour-
raient placer un lit dans ces palais fastueux.
Comment les gens instruits et les hommes en place
même,qui ont redit ou sanctionné par un silence appro-
batif ce jugement inepte et trivial, n'ont-ils pas senti
qu'il n'était pas question d'un détail aussi mesquin dans
Une pareille entreprise, et que l'entrée de Paris , à
chaque barrière, ne devait pas s'annoncera l'étranger,
qui s'enjajt d'avance une si haute idée, comme l'entrée
d'un pauvre village ou comme une méchante auberge
sur une route de traverse.
Planclie quarantième. — "Barrière d'Italie, au haut de
la rue Mouffetarcl ( autrefois barrière do Fontaine-
bleau ) ; par Le Doux.
Cette planche représente l'une des nombreuses pro-
ductions dont un architecte moderne, justement cé-
lèbre par la fécondité de son imagination, a enrichi la
nouvelle enceinte de la ville de Paris.
Ce pavillon décore l'entrée de celte capitale par la
barrière d'Italie , sur la route de Fontainebleau, à l'ex-
trémité de la rue Mouffetard ; son aspect élégant et le
jeu de son portique en colonnade rappellent un peu les
compositions gracieuses dont Palladio a peuplé les en-
virons de Vicence, sa patrie.
Combien le vulgaire ignorant n'a-t-il pas débité d'ab-
surdités , et n'a-t-il pas fait de critiques aveugles et
fausses sur ces monumens qui s'érigèrent tous à la fois
et comme par enchantement , avec la clôture de Paris,
peu de temps avant la révolution !
"Vainement les oisifs de cette ville s'écrièrent alors,et
ont répété depuis jusqu'à satiété, que c'était déplojer
trop de magnificence et dépenser trop d'argent pour des
logemens de commis qui à peine verraient clair et pour-
raient placer un lit dans ces palais fastueux.
Comment les gens instruits et les hommes en place
même,qui ont redit ou sanctionné par un silence appro-
batif ce jugement inepte et trivial, n'ont-ils pas senti
qu'il n'était pas question d'un détail aussi mesquin dans
Une pareille entreprise, et que l'entrée de Paris , à
chaque barrière, ne devait pas s'annoncera l'étranger,
qui s'enjajt d'avance une si haute idée, comme l'entrée
d'un pauvre village ou comme une méchante auberge
sur une route de traverse.