Planche vingt-deuxième, —La Vierge et VEnfant Jésus,
Tableau de la galerie du Muséum ; par h . De la Hire.
La Vierge , vue à mi corps, est penchée sur son
fils , et le contemple avec tendresse. Le fond du
tableau représente des ruines et un pajsage. Le profil
de la Vierge a de la grâce , et son expression est
bien rendue; les formes de l’enfant sont moins heu-
reuses. Le ton des carnations a de la finesse , mais
on désirerait que les figures eussent plus de relief.
Les accessoires sont exécutés avec soin ; le ciel a
beaucoup de légèreté. En général, ce tableau est
harmonieux et d’un aspect agréable. Les figures sont
de grandeur naturelle.
Notice sur L. De la Hire.
Ce peintre , qui tient une place honorable parmi
les bons maîtres de l’école française, naquit à Paris,
en 1606. Son père ne le destinait pas à la peinture,
mais il se décida à ne point contrarier le penchant
que le jeune la Hire annonçait pour cet art. Le parti
que cet artiste prit de s’écarter du goût de Vouet
qui dominait alors, contribua surtout à lui donner
de la célébrité.
Il paraît constant que la Hire n’alla point en Ita-
lie, et que ses études se bornèrent aux ouvrages
peints à Fontainebleau par le Primaîice et le Rosso
( maître Roux ) , ainsi qu’aux tableaux de Paul
Véronèse. Le cardinal de Richelieu , le chancelier
Séguier, et plusieurs personnes de la cour exercèrent
son pinceau. Il était fort laborieux, composait sage-
Tableau de la galerie du Muséum ; par h . De la Hire.
La Vierge , vue à mi corps, est penchée sur son
fils , et le contemple avec tendresse. Le fond du
tableau représente des ruines et un pajsage. Le profil
de la Vierge a de la grâce , et son expression est
bien rendue; les formes de l’enfant sont moins heu-
reuses. Le ton des carnations a de la finesse , mais
on désirerait que les figures eussent plus de relief.
Les accessoires sont exécutés avec soin ; le ciel a
beaucoup de légèreté. En général, ce tableau est
harmonieux et d’un aspect agréable. Les figures sont
de grandeur naturelle.
Notice sur L. De la Hire.
Ce peintre , qui tient une place honorable parmi
les bons maîtres de l’école française, naquit à Paris,
en 1606. Son père ne le destinait pas à la peinture,
mais il se décida à ne point contrarier le penchant
que le jeune la Hire annonçait pour cet art. Le parti
que cet artiste prit de s’écarter du goût de Vouet
qui dominait alors, contribua surtout à lui donner
de la célébrité.
Il paraît constant que la Hire n’alla point en Ita-
lie, et que ses études se bornèrent aux ouvrages
peints à Fontainebleau par le Primaîice et le Rosso
( maître Roux ) , ainsi qu’aux tableaux de Paul
Véronèse. Le cardinal de Richelieu , le chancelier
Séguier, et plusieurs personnes de la cour exercèrent
son pinceau. Il était fort laborieux, composait sage-