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connaît les divinités de la campagne, Pan, le vieux
Sylvain et les nymphes ! il n’est touché ni de l'hon-
neur des faisceaux ni de la pourpre des rois ; la mau-
vaise foi, cjui divise les frères , ne lui fait point
éprouver les horreurs de la discorde ; il se met peu
en peine de la ligue des Daces soulevés et prêts à
franchir le Danube, des affaires de la république et
de toutes les révolutions des empires; il n’est ni sen-
sible à la pauvreté des uns, ni jaloux de la richesse
des autres ; borné à cueillir les fruits de ses vergers
et les dons de la terre libérale , il ne connaît ni les
actes du dépôt public, ni la rigueur des lois, ni les
fureurs du barreau.Le laboureur, tranquille,
passe l’année à cultiver son champ : ce travail soutient
sa patrie et sa famille , nourrit ses troupeaux, et en-
graisse ses bœufs , à qui il est redevable de la culture
de sa terre.
« L’hiver approche : alors il met ses olives sous le
pressoir ; ses pourceaux gras retournent le soir à
l’étable; l’arbousier lui donne son fruit sauvage; et
tandis que le raisin achève de mûrir sur les coteaux,
il recueille tous les autres dons de l’automne. Cepen-
dant il se voit tendrement caressé de ses chers enfans,
qui l’environnent ; la pudeur règne dans toute sa
maison : ses vaches l’enrichissent de leur lait, tandis
que ses chevreaux , bondissant dans la prairie, se
heurtent de leurs cornes , etc. »
M. Gérard a composé de ce dernier passage une scène
domestique pleine d’agrément et de naïveté. L’effet de
clair obscur est à-peu-près le même que celui du dessin
de Mélibée , Corydon et Thynis ( Pl. 53 de ce volume ) ;
toutes les figures sont dans la demi-teinte; le peu de
lumière qu’elles reçoivent des rayons d’un soleil cou-
chant vient de la croisée. Ce sujet pastoral, traité en
peinture par cet habile artiste , eût produit un tableau
délicieux.
connaît les divinités de la campagne, Pan, le vieux
Sylvain et les nymphes ! il n’est touché ni de l'hon-
neur des faisceaux ni de la pourpre des rois ; la mau-
vaise foi, cjui divise les frères , ne lui fait point
éprouver les horreurs de la discorde ; il se met peu
en peine de la ligue des Daces soulevés et prêts à
franchir le Danube, des affaires de la république et
de toutes les révolutions des empires; il n’est ni sen-
sible à la pauvreté des uns, ni jaloux de la richesse
des autres ; borné à cueillir les fruits de ses vergers
et les dons de la terre libérale , il ne connaît ni les
actes du dépôt public, ni la rigueur des lois, ni les
fureurs du barreau.Le laboureur, tranquille,
passe l’année à cultiver son champ : ce travail soutient
sa patrie et sa famille , nourrit ses troupeaux, et en-
graisse ses bœufs , à qui il est redevable de la culture
de sa terre.
« L’hiver approche : alors il met ses olives sous le
pressoir ; ses pourceaux gras retournent le soir à
l’étable; l’arbousier lui donne son fruit sauvage; et
tandis que le raisin achève de mûrir sur les coteaux,
il recueille tous les autres dons de l’automne. Cepen-
dant il se voit tendrement caressé de ses chers enfans,
qui l’environnent ; la pudeur règne dans toute sa
maison : ses vaches l’enrichissent de leur lait, tandis
que ses chevreaux , bondissant dans la prairie, se
heurtent de leurs cornes , etc. »
M. Gérard a composé de ce dernier passage une scène
domestique pleine d’agrément et de naïveté. L’effet de
clair obscur est à-peu-près le même que celui du dessin
de Mélibée , Corydon et Thynis ( Pl. 53 de ce volume ) ;
toutes les figures sont dans la demi-teinte; le peu de
lumière qu’elles reçoivent des rayons d’un soleil cou-
chant vient de la croisée. Ce sujet pastoral, traité en
peinture par cet habile artiste , eût produit un tableau
délicieux.