( cp )
Planche soixante-neuvième. — Agamemnon se séparant
d’Iphigénie ; Dessin de M. Gérard.
Iphigénie est arrivée en Aulide , malgré les pré-
cautions d’Agamemnon. Elle ne peut plus échapper au
sort qui la menace -, et l’impossibilité de la sauver
empoisonne la joie que son père aurait à la revoir. Il
ne peut lui cacher son trouble et sa douleur. Iphigénie
s’étonne du silence qu’il garde avec elle , et de son em-
pressement à la fuir. Elle cherche à expliquer cette
réception si étrange j elle le presse de questions.
IPHIGÉNIE.
N’éclaircirez-vous point ce front charge' d’ennuis?
AGAMEMNON.
Ah ! ma fille.
I P II I G É N I Ë.
Seigneur, poursuivez.
AGAMEMNON.
Je ne puis,
I P H I G É N I E.
Périsse le Troyen auteur de nos alarmes !
AGAMEMNON.
Sa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes.
IPHIGÉNIE.
Les dieux daignent sur-tout prendre soin de', vos jours ?
AGAMEMNON.
Les dieux depuis un temps me sont cruels et sourds.
IPHIGÉNIE.
Calchas, dit-on , prépare un pompeux sacrifice-.
AGA MEM NON.
Puissé-je auparavant fléchir leur injustice!
IPHIGÉNIE.
L’offrira-t-on bientôt ?
AGAMEMNON.
Plutôt que je ne veux.
IPHIGÉNIE.
Me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux ?
Verra-t-on à l'autel voire heureuse famille ?
AGAMEMNON.
Hélas !.Vous y serez, ma fille.
Fe Coll. T. Comp.
a3
Planche soixante-neuvième. — Agamemnon se séparant
d’Iphigénie ; Dessin de M. Gérard.
Iphigénie est arrivée en Aulide , malgré les pré-
cautions d’Agamemnon. Elle ne peut plus échapper au
sort qui la menace -, et l’impossibilité de la sauver
empoisonne la joie que son père aurait à la revoir. Il
ne peut lui cacher son trouble et sa douleur. Iphigénie
s’étonne du silence qu’il garde avec elle , et de son em-
pressement à la fuir. Elle cherche à expliquer cette
réception si étrange j elle le presse de questions.
IPHIGÉNIE.
N’éclaircirez-vous point ce front charge' d’ennuis?
AGAMEMNON.
Ah ! ma fille.
I P II I G É N I Ë.
Seigneur, poursuivez.
AGAMEMNON.
Je ne puis,
I P H I G É N I E.
Périsse le Troyen auteur de nos alarmes !
AGAMEMNON.
Sa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes.
IPHIGÉNIE.
Les dieux daignent sur-tout prendre soin de', vos jours ?
AGAMEMNON.
Les dieux depuis un temps me sont cruels et sourds.
IPHIGÉNIE.
Calchas, dit-on , prépare un pompeux sacrifice-.
AGA MEM NON.
Puissé-je auparavant fléchir leur injustice!
IPHIGÉNIE.
L’offrira-t-on bientôt ?
AGAMEMNON.
Plutôt que je ne veux.
IPHIGÉNIE.
Me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux ?
Verra-t-on à l'autel voire heureuse famille ?
AGAMEMNON.
Hélas !.Vous y serez, ma fille.
Fe Coll. T. Comp.
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