(45 )
Planche douzième. — L’Automne ; Tableau par
M. Giroclet.
« Le riche Automne, personnifié sous les traits d’une
« déité , vient enfin accomplir les promesses du Priu-
« temps. La déesse incline son visage vermeil, et sou-
ci riant à la Terre, qu’elle regarde avec une eomplai-
« sance maternelle , elle partage la joie et le bonheur
« qu’elle lui procure. De sa main droite elle secoue
« sa chevelure dorée , d’où s’échappe une pluie inta-
« rissable de mille fruits divers. De la gauche, elle
« presse avec amour sa mamelle séconde , et en fait
« jaillir une liqueur douce et vermeille, dont les heu-
« reux enfans de Cjbèle seront bientôt abreuvés. Son
» vêtement se colore du verd brillant de l’Eté, où
« s’entremêlent cependant quelques-unes des teintes
« flétries dont l’Hiver, qui doit lui succéder bientôt,
« vient attrister la nature; une écharpe légère dont
« la couleur rappelle la tendre verdure du printemps,
« entoure • ses reins , et se balance mollement, gonslé
« par les zéphyrs. De ses pieds nus, colorés du ver-
ci millon des roses , e t qu’un léger brouillard environne,
« elle foule la pourpre et l’or des raisins. Cette fille
« de l’Eté prépare elle - même la liqueur biensai-
« santé de Bacchus. L’Automne procure encore à
« l’homme avide de jouissances les richesses et les
« plaisirs de la chasse. C’est en vain que la perdrix
« et le lièvre timide cherchent à éluder , sous les plis
« de sa robe, les poursuites de leur agile ennemi ;
« bientôt obligés de suir, ils deviennent la proie du
« chasseur. »
Planche douzième. — L’Automne ; Tableau par
M. Giroclet.
« Le riche Automne, personnifié sous les traits d’une
« déité , vient enfin accomplir les promesses du Priu-
« temps. La déesse incline son visage vermeil, et sou-
ci riant à la Terre, qu’elle regarde avec une eomplai-
« sance maternelle , elle partage la joie et le bonheur
« qu’elle lui procure. De sa main droite elle secoue
« sa chevelure dorée , d’où s’échappe une pluie inta-
« rissable de mille fruits divers. De la gauche, elle
« presse avec amour sa mamelle séconde , et en fait
« jaillir une liqueur douce et vermeille, dont les heu-
« reux enfans de Cjbèle seront bientôt abreuvés. Son
» vêtement se colore du verd brillant de l’Eté, où
« s’entremêlent cependant quelques-unes des teintes
« flétries dont l’Hiver, qui doit lui succéder bientôt,
« vient attrister la nature; une écharpe légère dont
« la couleur rappelle la tendre verdure du printemps,
« entoure • ses reins , et se balance mollement, gonslé
« par les zéphyrs. De ses pieds nus, colorés du ver-
ci millon des roses , e t qu’un léger brouillard environne,
« elle foule la pourpre et l’or des raisins. Cette fille
« de l’Eté prépare elle - même la liqueur biensai-
« santé de Bacchus. L’Automne procure encore à
« l’homme avide de jouissances les richesses et les
« plaisirs de la chasse. C’est en vain que la perdrix
« et le lièvre timide cherchent à éluder , sous les plis
« de sa robe, les poursuites de leur agile ennemi ;
« bientôt obligés de suir, ils deviennent la proie du
« chasseur. »