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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1810

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Planche première et deuxième - Planche soixante-douzième et dernière
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https://doi.org/10.11588/diglit.26620#0031
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sée allégorique est d’autant plus heureuse, que ces.
trois figures sont bien dessinées, d’une vigueur ex-
traordinaire de coloris, et touchées d’une manière sa-
vante et énergique. Ce groupe est ce qu’il y a de
plus remarquable dans le tableau sous le rapport de
l’exécution.
Ce cadre, qui serait d’une grande dimension pour
tout autre peintre que M. Gros, semble encore trop
resserré pour ses pinceaux fiers et faciles. On croit
apercevoir qu’il s’y est trouvé gêné, et qu’il n’a pu
donner à sa verve l’essor accoutumé. Ceux qui se rap-
pellent les ouvrages précédens de M. Gros pourraient
même croire que ce tableau n’est que le fragment
d’une composition plus capitale; et ce qui peut en con-
firmer l’idée est cette lumière générale également ré-
pandue ou plutôt dispersée dans toutes les parties ,
dans tous les coins du tableau. Il n’entre pas dans le
système de M. Gros, de grouper ses lumières, d’en
calculer les masses , de les lier, de les ramener insen-
siblement à un point central, ou de temps en temps
l’oeil se reporte comme malgré lui, et puisse trouver
un repos nécessaire. Cet artifice, connu des peintres
qui ont possédé la science du clair-obscur, est le seul
moyen de ramener l’œil et de captiver l’attention du
spectateur.
 
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