DOI Heft:
Planche première et deuxième - Planche soixante-douzième et dernière
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( 43 )
Planche vingt - huitième.— Sujet pastoral • Dessin de
M. Fragonard.
Ce dessin est vaguement indiqué , dans la notice du
Salon , sous le titre de Sujet pastoral tiré des églogues
de Virgile. Il nous semble que l’artiste aurait dû citer
l’églogue ; car , à moins que le sujet ne se rapporte à
3a première , ce que nous n’osons assurer , nous 11e
voyons pas dans laquelle des dix églogues M. Frago-
nard aurait puisé sa composition. Mais de crainte de
saire quelque interprétation sausse , nous ferons ab-
straction de la pensée de ce joli dessin , pour ne parler
que de la manière dont il est rendu.
Il est exécuté au crayon noir sur papier blanc , et
les figures ont environ dix-huit pouces de proportion.
Le style et l’effet en sont très-pittoresques 3 les formes,
sinon très-correctes, sont sveltes et d’un bon goût. Il
règne généralement dans ce dessin, l’un des plus agréa-
bles de l’exposition, un sentiment de grâce, de douceur
et d’élégance qui l’a sait remarquer des connaisseurs.
Le travail du crayon, quoique très-fini , n’a pas la
sroideur ordinaire des dessins de ce genre; genre sé-
duisant , mais dangereux , qui fut à la mode durant
quelques années , et dont le public se lassa bientôt,
parce que les talens les plus faibles y obtenaient fa-
cilement une sorte de succès.
On regrette que M. Fragonard , doué d’une ima-
gination riante et d’un talent facile , 11e les ait pas
consacrés à l’étude de la peinture, pour laquelle il
semble né, et se soit contenté de briller dans un genre
très-insérieur ; mais on se garde de le blâmer, en
songeant que peut-être il a eu la rare modestie de se
rendre justice , et que la nature , qui lui a accordé le
don de la composition, a pu lui refuser le coloris.
Planche vingt - huitième.— Sujet pastoral • Dessin de
M. Fragonard.
Ce dessin est vaguement indiqué , dans la notice du
Salon , sous le titre de Sujet pastoral tiré des églogues
de Virgile. Il nous semble que l’artiste aurait dû citer
l’églogue ; car , à moins que le sujet ne se rapporte à
3a première , ce que nous n’osons assurer , nous 11e
voyons pas dans laquelle des dix églogues M. Frago-
nard aurait puisé sa composition. Mais de crainte de
saire quelque interprétation sausse , nous ferons ab-
straction de la pensée de ce joli dessin , pour ne parler
que de la manière dont il est rendu.
Il est exécuté au crayon noir sur papier blanc , et
les figures ont environ dix-huit pouces de proportion.
Le style et l’effet en sont très-pittoresques 3 les formes,
sinon très-correctes, sont sveltes et d’un bon goût. Il
règne généralement dans ce dessin, l’un des plus agréa-
bles de l’exposition, un sentiment de grâce, de douceur
et d’élégance qui l’a sait remarquer des connaisseurs.
Le travail du crayon, quoique très-fini , n’a pas la
sroideur ordinaire des dessins de ce genre; genre sé-
duisant , mais dangereux , qui fut à la mode durant
quelques années , et dont le public se lassa bientôt,
parce que les talens les plus faibles y obtenaient fa-
cilement une sorte de succès.
On regrette que M. Fragonard , doué d’une ima-
gination riante et d’un talent facile , 11e les ait pas
consacrés à l’étude de la peinture, pour laquelle il
semble né, et se soit contenté de briller dans un genre
très-insérieur ; mais on se garde de le blâmer, en
songeant que peut-être il a eu la rare modestie de se
rendre justice , et que la nature , qui lui a accordé le
don de la composition, a pu lui refuser le coloris.