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Musée et l'Ecole Moderne des Beaux-Arts <Paris> [Hrsg.]
Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts / Salon — 1810

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Planche première et deuxième - Planche soixante-douzième et dernière
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https://doi.org/10.11588/diglit.26620#0079
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( 5i )

Planche trente-unième. — La Clémence de S. M. l’Em-
pereur et R.oi ; Tableau par M. de Boisfremont.
« Le prince de Hatzfeld était chargé par S. M.
« l’Empereur, du gouvernement civil de Berlin. Des
« lettres interceptées aux avant-postes firent con-
« naître qu’il instruisait le prince Hohenlohe des mon-
« vemens des Français ; en conséquence, il fut arrêté,
« et allait être jugé, devant une commission militaire,
« quand la princesse Hatzfeld vint se jeter aux pieds
« de S. M., protestant de l’innocence de son mari, dont
« elle était elle-même persuadée. Vous connaissez l’é-
« cnture de votre mari, lui dit l’Empereur; je vais vous
« saire juge, et il lui remit la lettre interceptée. Cette
« princesse, grosse de plus de huit mois, s’évanouissait
« à chaque mot qui lui découvrait combien son mari
a se trouvait compromis. L’Empereur fut touché de
cc son état. Eh bien , lui dit-il, vous tenez cette lettre,
a jetez-la au seu ; cette pièce une fois anéantie, je ne
ic pourrai plus saire condamner votre mari. r>
Ce trait de clémence avait déjà fait le sujet de plusieurs dessins
et estampes connues ; aucune de ces diverses compositions n’a le
mérite de la simplicité’ et de l’expression qui distinguent le tableau
de M. de Boisfremont. La figure de l’Empereur est pleine de no-
blesse et d’aménité. Celle de la princesse, dont la situation est
rendue avec beaucoup de naturel et d’abandon , se fait encore r e-
marquer par une grâce particulière. Un tou suave et harmonieux
achève de caractériser ce morceau, l’un des plus agréables de
l’exposition , et sur lesquels l’opinion publique s’est déclarée le
plus savorablement. Les figures sont de grandeur naturelle. R'éduit
à une demi-proportion, un tableau de ce genre ne perdrait ni de
son intérêt ni de son agrément. Il serait même à desirer que les
artistes voulussent se restreindre à de petites dimensions, dans les
sujets qui n’exigent pas un grand mouvement, et dont l’élude du
nu n’est pas la partie essentielle. Ils économiseraient du temps, de
la dépense, et trouveraient plus facilement l’occasion de placerleurs
ouvrages.
 
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