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plus affreuse détresse, il traversa une partie de l’Italie
pour se rendre au lieu de sa naissance. II y trouva une
sœur dont ii reçut quelques secours.
Enfin le sort parut se lasser de persécuter ce grand
homme : Elément VIII se chargea d’expier les outrages
dont Pavaient accable" ses ennemis; il voulut que le Tasse
fut proclame"au Capitolele plus grand des poètes. «Venez,
» lui écrivait-il affectueusement, honorer la couronne de
» laurier, qui a jusqu’ici honore ceux qui Pont portée. »
Le Tasse fut reçu à un mille de Rome par les deux cardi-
naux Aldobrahdini, neveux du pape, et par un grand
nombre de prélats et de personnes de toute condition.
Le couronnement devait se faire au Capitole ; les deux
cardinaux* qui aimaient et admiraient le Tasse, s’étaient
chargés de l’appareil de cette solennité : niais l’inflexible
destinée refusa au Tasse ce dédommagement de ses
maux, et, la veille même du jour fixé pour son couron-
nement, le 15 avril 1595, il mourut âgé de cinquante-
un ans.
Ce petit tableau, fort bien composé, d’un coloris et
d’un esset vigoureux, est beaucoup plus soigné que ne l’est
ordinairement une esquisse ; mais ii n’a pas le degré de
fini qu’un grand nombre d’amateurs veulent trouver dans
les tableaux de chevalet. L’absence de ce genre de mé-.
rite, très-secondaire pour les sujets qui ont de l’intérêt?
n’est pas toujours un titre de défaveur. Le tableau de
M. Pérignon offre une singularité qui ne déplaît pas
aux connaisseurs; on pourrait le prendre, au premier
aspect, pour quelque production ancienne d’une école
étrangère.
plus affreuse détresse, il traversa une partie de l’Italie
pour se rendre au lieu de sa naissance. II y trouva une
sœur dont ii reçut quelques secours.
Enfin le sort parut se lasser de persécuter ce grand
homme : Elément VIII se chargea d’expier les outrages
dont Pavaient accable" ses ennemis; il voulut que le Tasse
fut proclame"au Capitolele plus grand des poètes. «Venez,
» lui écrivait-il affectueusement, honorer la couronne de
» laurier, qui a jusqu’ici honore ceux qui Pont portée. »
Le Tasse fut reçu à un mille de Rome par les deux cardi-
naux Aldobrahdini, neveux du pape, et par un grand
nombre de prélats et de personnes de toute condition.
Le couronnement devait se faire au Capitole ; les deux
cardinaux* qui aimaient et admiraient le Tasse, s’étaient
chargés de l’appareil de cette solennité : niais l’inflexible
destinée refusa au Tasse ce dédommagement de ses
maux, et, la veille même du jour fixé pour son couron-
nement, le 15 avril 1595, il mourut âgé de cinquante-
un ans.
Ce petit tableau, fort bien composé, d’un coloris et
d’un esset vigoureux, est beaucoup plus soigné que ne l’est
ordinairement une esquisse ; mais ii n’a pas le degré de
fini qu’un grand nombre d’amateurs veulent trouver dans
les tableaux de chevalet. L’absence de ce genre de mé-.
rite, très-secondaire pour les sujets qui ont de l’intérêt?
n’est pas toujours un titre de défaveur. Le tableau de
M. Pérignon offre une singularité qui ne déplaît pas
aux connaisseurs; on pourrait le prendre, au premier
aspect, pour quelque production ancienne d’une école
étrangère.