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Annuaire de la Société Archéologique de la Province de Constantine — 5.1860/​61

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Judas, Auguste Célestin: Sur dix-neuf inscriptions numidico-puniques découvertes à Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9386#0073
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La dernière partie formulaire des inscriptions numidico-
puniques dont je m'occupe en ce moment, traduite littéra-
lement comme je.l'ai fait, peut, au premier aperçu, paraître
bizarre ; mais cette impression disparaît si l'on considère
que ce phénicisme, je demande pardon pour l'expression,
équivaut à la locution latine Ex prœcepto dedicavi ou dedi-
caverunt. Ici, c'est le résultat que l'on énonce; dans la for-
mule punique, c'est le moyen employé pour obtenir ce
résultat : ces formules s'impliquent l'une l'autre et peuvent,
par conséquent, se remplacer mutuellement. En effet, con-
sacrer un objet, un tombeau en particulier, c'est le séparer
de l'usage commun, le vouer à un usage religieux et cher-
cher à le préserver des actes de profanation. Mais ce résul-
tat ne pourrait s'obtenir par le simple mot consecravi. Il
faut que ce mot sous-entende la déclaration publique qu'on
a procédé à certains actes ayant la vertu de produire la
consécration : or, dans l'antiquité, ces actes consistaient à
prononcer, sous l'invocation d'une ou de plusieurs divinités,
et au moyen de paroles spéciales que l'on croyait inévita-
blement efficaces, des imprécations contre les profanateurs,
•des bénédictions en faveur des personnes observant reli-
gieusement les recommandations énoncées. C'est ce que
disent les formules punique et latine, la première expressé-
ment, bien qu'avec le plus de précision possible, la seconde
d'une manière détournée, mais également intelligible pour
ceux à qui elle s'adressait. La concision de la formule pu-
nique provient de la même cause qui a amené l'abréviation
de toutes les formules générales dans la gravure lapidaire.

rëpond-il pas en même temps à ^>~>, audire, auscultare, obedire, obse-

qui? Cependant, je saisis cette occasion de faire observer que jB^JL peut

aussi signifier l'exécution d'une prescription rituelle, et que, par conséquent,
la formule pourrait de préférence se traduire ainsi : Rite maledixi
benedixi.
 
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