SUR LA GRACE, lx]
croire, parce que c'est par vôtre volonté mime que
vmsyêtes attiré, Zr non seulement par votre vo-
lante ^ mais par un plaifir inessable répandu dans
vôtre cœur qui vont sait trouver doux le pain
du Ciel. Ce qu'il explique dans la sui-
te par cette agréable comparaison. Vous
montrez, une branche verte k une brebis, &
vous l'attirez, À vu m. Vom monflrez. des
noix k un enfant, & il eft attiré k vous ,fui-
vre. -H court par ce quil eft attiré, mais il
n'eft attiré que par Vamour ; // n'ess point at-
tiré par une chaine viftble qui tienne a son corps 9
mais par une chaisne invifible qui tient a son
cœur. Et ainsi nous voions que nul ne
peut avoir la vraie foy s'il n'est attiré de
Dieu, & que pour nous attirer il faut qu'il
y ait un lien par lequel il nous tienne atta-
chez à lui, qui n'est autre que le lien de sort
amour, dont il commence desja à répan-
dre dans nôtre cœur les premières impres-
sions. Ce qui n'empesche pas qu'on ne puis-
se dire que la foi précède l'amour, & que
même c'est elle qui obtient la Chanté,
comme S. Augustin dit si souvent : fides im~
petrat charitatem : parce que d'une part quoy
que la véritable foi enferme toujours quel-
que amour, elle ne laissê pas d'être une ver-
tu distinéte de la charité, à cause de Ion ob-
jet particulier qui est la vérité divine, que
Dieu a daigné nous révéler par sa parole 5
êc que de l'autre ce peu d'amour qui accom-
pagne la foi, lors quelle est destituée delà
cha«
croire, parce que c'est par vôtre volonté mime que
vmsyêtes attiré, Zr non seulement par votre vo-
lante ^ mais par un plaifir inessable répandu dans
vôtre cœur qui vont sait trouver doux le pain
du Ciel. Ce qu'il explique dans la sui-
te par cette agréable comparaison. Vous
montrez, une branche verte k une brebis, &
vous l'attirez, À vu m. Vom monflrez. des
noix k un enfant, & il eft attiré k vous ,fui-
vre. -H court par ce quil eft attiré, mais il
n'eft attiré que par Vamour ; // n'ess point at-
tiré par une chaine viftble qui tienne a son corps 9
mais par une chaisne invifible qui tient a son
cœur. Et ainsi nous voions que nul ne
peut avoir la vraie foy s'il n'est attiré de
Dieu, & que pour nous attirer il faut qu'il
y ait un lien par lequel il nous tienne atta-
chez à lui, qui n'est autre que le lien de sort
amour, dont il commence desja à répan-
dre dans nôtre cœur les premières impres-
sions. Ce qui n'empesche pas qu'on ne puis-
se dire que la foi précède l'amour, & que
même c'est elle qui obtient la Chanté,
comme S. Augustin dit si souvent : fides im~
petrat charitatem : parce que d'une part quoy
que la véritable foi enferme toujours quel-
que amour, elle ne laissê pas d'être une ver-
tu distinéte de la charité, à cause de Ion ob-
jet particulier qui est la vérité divine, que
Dieu a daigné nous révéler par sa parole 5
êc que de l'autre ce peu d'amour qui accom-
pagne la foi, lors quelle est destituée delà
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