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Ars: časopis Ústavu Dejín Umenia Slovenskej Akadémie Vied — 1.1967

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Nr. 2/1967
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I.
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Trajdos, Ewa: Deux contributions aux relations artistiques entre la Pologne et la Slovaquie à la fin du moyen âge
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https://doi.org/10.11588/diglit.51369#0261
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d’archive de laquelle il découle que son frère
Mikolaj séjourne à Wroclaw. Une autre mention
sur un procès d’héritage après la mort de Jakub,
procès mené par des parents de Brzeg, confirme
l’hypothèse de son origine.37 La genèse de son art
est toutefois cracovienne, bien qu’elle ait subi
l’influence d’un nombre d’autres individualités
artistiques telles que celle du maître du retable
du prince Albrecht de Vienne ou du maître Jac-
ques de Košice (Kaschauer) que l’on identifie du
reste avec l’artiste cité plus haut.38 La coiffure
originale des Vierges du triptyque de la Ste-Trinité
trouve de proches analogies dans la sculpture
de l’ange du pilier de la nef principale de la cathéd-
rale de St-Étienne à Vienne exécutée par le maître
des prophètes apparenté à Jacques de Košice
(Kaschauer) et peut-être comme le suggère Baldass
à son prédécesseur.39 Le milieu viennois qui joua
le rôle de stimulant créateur dans la peinture
de Jakub, fut important aussi dans la sculpture.
Il suffit de comparer la Madonne assise de Kascha-
uer d’environ 1400 avec les Saintes Vierges et
Ste-Anne du retable de la Ste-Trinité au Wawel.40
Cette Madonne dans son type à l’ovale doux et aux
yeux coupés en amandes ainsi que dans l’agen-
cement des plis des vêtements pouvait être une
source d’inspiration pour les parties sculptées du
triptyque de la Ste-Trinité. Il est évident que
maître Jakub est parvenu à créer sa propre forme
d’expression formant ainsi un atelier spécifique-
ment polonais qui rayonnait sur toute la Petite
Pologne et la région de Spiš.
L’œuvre de Jakub est liée à l’art de Spiš par
une autre œuvre encore. C’est le triptyque de Mi-
kuszowice, exécuté probablement pour la cathédra-
le du Wawel.41 Dans la scène de l’envoi des Apôtres
qui occupe la partie centrale du retable, on re-
marque à part les parties réalistes du paysage,
au premier plan les motifs conservateurs de ban-
derolles flottant autour des têtes des apôtres. Les
personnages sont, par leur campement et le type
des visages, proches des prophètes présentés sur
les sommets triangulaires des retables comptés
dans la sphère appelée par les chercheurs slovaques
et hongrois du „Maître de Matejovce“.42 Par ex.
St-Thomas de la scène centrale du retable de Mi-
kuszowice rappelle St-Antoine du sommet du re-
table de Spišské Dravce, St-Mathieu de l’Envoi
des Apôtres est presque une copie de Jérémie du
sommet du triptyque de Lubica. Et même les


10. Ste Vierge du triptyque de la Sie Trinité au Wawel.

prophètes des triangles du faîte du retable de Ma-
tejovce rappellent vivement les apôtres du trypty-
que de Mikuszowice. Le maître dit de „Matejovce“
était, de l’avis des chercheurs hongrois, une indivi-
dualité marquante des années quarante-cinquante
du XVe siècle dans la région de Spiš. Dans son art
à demi courtisan à demi bourgeois, il s’exprimait
dans un style conservateur moelleux lié au milieu
silésien et nurembourgeois. Walicki met en doute
cependant l’indépendance de l’atelier de maître
de Matejovce et inclue son activité dans la sphère
de l’école de Sacz.43 Néanmoins l’influence du maître
de Matejovce sur l’art de Jakub de Sacz est
intéressant en ce sens qu’il suggère qu’il fut
possible que Jakub ait pris des leçons dans l’atelier
de ce maître, peut-être lorsqu’il séjourna à Sacz.
Les influences viennoises qui marquent toutefois
profondément son art, témoignent éloquemment
que le maître de Cracovie-Sacz-Bardejov avait
dû avoir un étroit contact avec de milieux.

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