DOI article:
Roddaz, Camille de: Lettre de Bruxelles
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.16906#0165
I
LETTRE DE BRUXELLES
ruxelles n'a pas été très-favorisé cette année au point de vue des
beaux-arts, mais si les expositions organisées en cette ville n'ont'
pas eu la prétention de jouer au Salon, elles n'en ont pas moins
offert un réel intérêt, et elles méritent un souvenir d'autant plus
sympathique qu'elles émanent de l'initiative privée.
L'exposition de la Société royale belge des aquarellistes a
obtenu un légitime succès. Cette Société en est à sa dix-huitième
exposition annuelle, et c'est merveille de voir comme elle se main-
tient et comme chaque année, loin d'user sa popularité, vient ajouter
à son éclat. Rien de plus coquet d'ailleurs que son installation au
un™ composée et gravie par jeak bo«tok. palais ducal (vieux style), ou plutôt pour rester au courant du
progrès moderne, au palais des Académies.
De toutes les parties de l'Europe étaient venus de nombreux envois, et l'Italie comme la
Hollande, la France comme l'Angleterre, l'Allemagne et la Russie elle-même avaient tenu à
honneur de répondre à l'appel des aquarellistes belges.
Quel que soit le brillant de l'aquarelle italienne qui se met en frais de couleur et de
papillotage pour attirer l'attention, il convient de rendre tout d'abord hommage aux envois
hollandais.
Presque toutes les aquarelles venues des Pays-Bas ont la même tonalité tranquille et argen-
tine. Si quelques-unes d'entre elles sont dignes d'être citées en premier lieu, il faut constater que
toutes, ou presque toutes, se font remarquer par une étonnante vérité d'aspect et une grande
simplicité d'exécution.
MM. A. Mauve et J. Maris méritent d'être mentionnés les premiers parmi les meilleurs.
M. Mauve avait trois vues de Hollande à ce point réussies, qu'il serait difficile d'accorder
la préférence à l'une d'elles. Sous le n° iO), une Blanchisseuse étendant du linge sur une corde
tendue au-dessus d'un buisson vert captivait l'attention au plus haut point.
LETTRE DE BRUXELLES
ruxelles n'a pas été très-favorisé cette année au point de vue des
beaux-arts, mais si les expositions organisées en cette ville n'ont'
pas eu la prétention de jouer au Salon, elles n'en ont pas moins
offert un réel intérêt, et elles méritent un souvenir d'autant plus
sympathique qu'elles émanent de l'initiative privée.
L'exposition de la Société royale belge des aquarellistes a
obtenu un légitime succès. Cette Société en est à sa dix-huitième
exposition annuelle, et c'est merveille de voir comme elle se main-
tient et comme chaque année, loin d'user sa popularité, vient ajouter
à son éclat. Rien de plus coquet d'ailleurs que son installation au
un™ composée et gravie par jeak bo«tok. palais ducal (vieux style), ou plutôt pour rester au courant du
progrès moderne, au palais des Académies.
De toutes les parties de l'Europe étaient venus de nombreux envois, et l'Italie comme la
Hollande, la France comme l'Angleterre, l'Allemagne et la Russie elle-même avaient tenu à
honneur de répondre à l'appel des aquarellistes belges.
Quel que soit le brillant de l'aquarelle italienne qui se met en frais de couleur et de
papillotage pour attirer l'attention, il convient de rendre tout d'abord hommage aux envois
hollandais.
Presque toutes les aquarelles venues des Pays-Bas ont la même tonalité tranquille et argen-
tine. Si quelques-unes d'entre elles sont dignes d'être citées en premier lieu, il faut constater que
toutes, ou presque toutes, se font remarquer par une étonnante vérité d'aspect et une grande
simplicité d'exécution.
MM. A. Mauve et J. Maris méritent d'être mentionnés les premiers parmi les meilleurs.
M. Mauve avait trois vues de Hollande à ce point réussies, qu'il serait difficile d'accorder
la préférence à l'une d'elles. Sous le n° iO), une Blanchisseuse étendant du linge sur une corde
tendue au-dessus d'un buisson vert captivait l'attention au plus haut point.