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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Les bâtiments de l'Exposition universelle de 1878, [1], Le Palais du Trocadéro
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0147
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LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. 127

heureux et donne un caractère provisoire à la couverture. On aimerait voir les lignes perspectives
de la corniche tracées sur une courbe, se reproduire dans la toiture qui surmonte cette corniche,
et l'œil serait moins choqué par l'effet d'un comble à projection horizontale circulaire sur une
maçonnerie polygonale qu'il ne l'est de trouver un comble, dont la projection horizontale est
polygonale, posé sur un mur circulaire.

La forme circulaire ou, pour parler plus correctement, cylindrique, présente aux regards une
apparence de force, de puissance que ne présente jamais la forme polygonale. Les Romains qui
entendaient si bien les effets des grandes constructions, savaient cela. Aussi donnaient-ils à leurs
grandes salles de thermes, à l'extérieur, la forme circulaire, quoique les plans intérieurs
eussent tout aussi bien commandé une périphérie polygonale. Mais il n'est pas à croire qu'ils
aient jamais songé à couvrir ces murs circulaires par une pyramide à huit ou douze pans. Il est
vrai qu'au Trocadéro, les architectes ont cru pouvoir adopter cette forme, parce que les arêtiers
de leur comble à base dodécagonale viennent aboutir à ces tourelles qui divisent le mur cylindrique
de la grande salle ; mais cela ne suffit pas à satisfaire le regard, et les plans droits de la

Un des m a s c a r o n s de la cascade du Trocadéro.
Dessin de H. Toussaint. Gravure de Puyplat.

couverture surmontant ces murs, une corniche et une balustrade élevés sur un arc de cercle en
plan, ne couronnent pas cette structure de maçonnerie. Il faut dire cependant que, comme étude
de structure, cette partie de l'édifice est très-ingénieuse et mérite une mention spéciale. En effet, la
ceinture dodécagonale qui enraye la base des arêtiers du comble, présente ses angles au droit des
tourelles-contreforts ainsi que le montre la figure 47, sans que les couronnements de ces tourelles
puissent gêner l'action de dilatation des fers ; ce que fait comprendre la figure 48, qui donne la
section de la tourelle et du pied de l'arêtier sur A B. Les pieds de ces arêtiers reposent sur des
galets en acier, lesquels roulent sur une plaque de fer posée sur une assise de granit D. Ainsi
la dilatation de ces grands arêtiers ne peut, en aucune manière, influer sur les maçonneries, et
n'a d'autre effet que de faire avancer ou reculer les galets d'un ou deux centimètres au plus.
La balustrade pourtournant le couronnement des tourelles, la circulation dans le chéneau n'est pas
interrompue par la rencontre des arêtiers du comble avec la partie postérieure de ces tourelles.

Il est évident que le constructeur enrayait plus facilement un dodécagone qu'un cercle, la
ceinture dodécagonale composant une suite de brides rectilignes d'un angle à l'autre, et ce motif a
 
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