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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Dilke, Emilia Francis Strong: Les eaux-fortes de Claude Lorrain
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0183
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LES EAUX-FORTES DE CLAUDE LORRAIN. 149

a l'attira chez lui à Rome, par ses manières honnêtes, et lui confia la pleine direction pour
faire graver les statues de sa gallerie ». Le Vatican, le Musée de Berlin et la Galerie Torlonia
ont hérité des tableaux et des statues de Vincenzo Giustiniani, mais le travail de Sandrart
reste comme le plus beau témoignage de la magnificence de ses goûts. Si l'envie de manier la
pointe avait pu être éveillée chez Claude par les succès éclatants du « divin Callot1 », nul doute
que la fréquentation de Sandrart, Télève du fécond Gilles Sadeler, ne lui ait fait apprécier
derechef les services que la gravure peut rendre aux peintres.

Admettons donc que l'exécution de la Tempête (i63o) ait été précédée par quelques essais qui
ne nous sont pas parvenus, et examinons avec soin cette pièce afin de préciser les influences qui
ont pesé sur Claude au moment de l'exécution. Et, tout d'abord, je ne serais pas éloignée de
croire que la Tempête a été la première des eaux-fortes que l'artiste ait jugée assez réussie pour

Le Campo Vaccino.
Fac-similé d'une eau-forte de Claude Lorrain.

la livrer à l'impression. La préoccupation du pittoresque y éclate dans toute sa force, mais on
y remarque aussi des parties très dures, et —■ il faut l'ajouter —■ de la confusion et des super-
fluités. Le ciel, indiqué au moyen de lignes parallèles, rappelle le travail du burin plutôt que
celui de la pointe, et, en dépit d'une différence de touche très sensible, se confond presque avec
la mer.

Nous retrouvons les mêmes tendances dans certaines parties du Dessinateur, où Claude a
reproduit le tableau peint pour le « Dr Perrochat » , et dans le Pont de bois. L'aspect général
du Dessinateur, surtout, me semble accuser l'influence d'un graveur, ■—■ peut-être de Joachim de
Sandrart; — on y constate, comme clans certaines parties de la Tempête, un souci évident du

1. L'abbé de Marolles compare Claude et Bellangé à « Callot presque divin ». Il cite aussi, à ce propos, La Bella, Barrière et d'autres
graveurs en renom. Si Bellangé, dit-il, est au-dessous « de ces mains si parfaites », Claude le Lorrain n'en use pas ainsi ». Dans un autre
endroit, il « demande qui pourrait l'oublier». (Le Livre des Peintres et Graveurs.)

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