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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 1)

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Novikov, Jakov A.: Le Musée Poldi à Milan
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https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0131
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LE MUSÉE POLDI, A MILAN. io5

peut-être songer à la Flandre plutôt qu'à l'Italie. Le paysage, surtout, rappelle les maîtres
flamands. Les figures, par contre, ont la puissance de touche qui caractérise les Florentins.
Il semblerait qu'ici, à Milan, les tableaux, comme la nature, cherchent une fusion entre le nord
et le midi.

L'étude approfondie de l'école lombarde sera impossible désormais sans le Musée Poldi.
Il offre des documents que ne contiennent ni le Musée Brera, ni l'Ambrosienne. On avait
supposé jusqu'à présent qu'Andréa Solari et Andréa de Milano étaient deux peintres différents.
Un tableau de ce Musée porte la signature de Andréas de Solario Mediolanensis, ce qui démontre
que ces deux peintres n'en faisaient qu'un, qui signait alternativement Andréa Solario ou Andréa
de Milano. Dans la même salle, une autre toile présente un intérêt du même genre. C'est une
Madone avec l'Enfant et saint Jean-Baptiste. Sur un ruban on lit : César (sic) Tamarocius.
C'est le seul tableau authentique de ce peintre que l'on connaisse jusqu'à ce jour.

Il faudrait un volume pour parler des autres objets exposés au Musée Poldi, armes, meubles,
tapisseries, majoliques, émaux et bronzes. Parmi ces derniers, une statuette du Christ ressuscité,
précieux travail vénitien du xvc siècle, ne peut pas être passée sous silence. Elle est placée dans
la Salla Dorata. La curiosité de M. Poldi semblait insatiable ; elle se portait sur tous les pays,
tous les siècles et tous les produits de l'industrie humaine. De là, clans sa collection, une variété
qui en fait le plus grand charme.

Ce que nous avons dit suffit à montrer le profond intérêt que mérite le nouveau Musée
milanais. Nous pouvons assurer les personnes qui voudront se donner la peine de le visiter,
qu'elles y passeront quelques-unes de ces heures délicieuses dont le souvenir ne s'efface jamais'.

J. Novicow.

i. On ne saurait trop adhérer à la conclusion de notre collaborateur. La Fonda^ione Artistica Poldi-Pe^^oli doit être un lieu de
pèlerinage pour tout amateur sérieux, pour tout érudit qui s'occupe des questions d'art; mais quant au goût du noble Mécène, quiconque
a vu le lit sculpté qu'avait fait exécuter M. Poldi-Pezzoli, reconnaîtra avec nous — voir Courrier de l'Art, page 621 —que ce goût touchait
aux extrêmes limites de la bizarrerie. (Note de la Rédaction.)

CeL-DE-LAMPE DE SÉBASTIEN LECLERC.
 
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