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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 1)

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Pellet, Marcellin: La mosaïque de Nimes: le Mariage d'Admète
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https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0176
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de la mosaïque récemment découverte à Nîmes. — Gravure de J. J. Puyplat.,

LA MOSAÏQUE DE NIMES

LE MARIAGE D'ADMÈTE

a ville de Nîmes est une des plus riches
du monde en souvenirs de l'antiquité
romaine. Non seulement elle possède
des monuments dans un état de conser-
vation parfait, comme la merveilleuse
Maison Carrée, ou à peu près parfait,
comme les Arènes, mais on ne peut
fouiller dans le sol sans retrouver des
vestiges, souvent précieux, d'une civili-
sation disparue. On ne peut traverser
les rues étroites de la vieille ville sans
s'arrêter à chaque pas, avec admiration,
devant des fragments de sculpture encas-
trés depuis des siècles dans les murs.
Plusieurs de ces pièces feraient l'honneur
d'un musée.

Le 20 décembre 1883, des ouvriers

Lettre tirée de 1' « Orthographia de Joh. Daniel Preisler. OCClipés à de grands trEVEUX d'édilité

ont trouvé, à un mètre soixante de pro-
fondeur, en procédant aux affouillements pour l'ouverture d'une rue nouvelle, une mosaïque d'une
dimension considérable. M. Ali Margarot, maire de Nîmes, a pris immédiatement toutes les
mesures nécessaires à l'exhumation de cette œuvre d'art, qui mesure près de neuf mètres de
long sur six de large, soit plus de cinquante mètres carrés de superficie. C'est un parallélo-
gramme composé de vingt cadres en marqueterie polychrome, affectant la forme classique d'une
grecque, et entourant vingt compartiments de mosaïque, chacun d'un dessin différent, ou plutôt
seize compartiments, car les quatre du milieu sont remplacés par un sujet dont nous allons
parler tout à l'heure. Au-dessus court une bordure d'une richesse et d'une élégance extraordinaires,
et d'un style fort rare dans les ouvrages grecs ou romains. L'artiste semble s'être inspiré de
l'art oriental, persan ou indou ; cette bordure est d'un effét très décoratif, avec des perroquets,
des serpents, un tigre, un lion, une lionne tenant sous sa griffe une antilope aux cornes longues
et acérées. L'art du mosaïste est arrivé au trompe-l'œil. On dirait qu'il a copié ces animaux
d'après nature.
 
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