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Leroi, Paul: Salon de 1890: introduction, II-III, [6]; le centenaire de l'art
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25870#0251
Encadrement
composé et dessiné pour l’Art,
par J Habert-Dys.
1. Voir l’Art, i6° année, tome Ior, pages
166, 177, 189 et 209, et tome II, page 62.
2. A notre grand regret, l’aggravation
qui s’est produite dans l’état de santé de
notre rédacteur en chef l’a empêché de ter-
miner plus tôt cet exposé de la situation
artistique de chacune des nations qui prirent
part à l’Exposition Universelle de 1889.
(Note des Éditeurs.)
: SALON DE 1890
INTRODUCTION
(suite)
II
LE CENTENAIRE DE l'aRT2
Ce n’est ni la Hollande ni la Belgique qui pèchent
par ce manque de cohésion artistique forcément inhé-
rent à un empire tel que T Autriche-Hongrie, formé des
éléments les plus disparates et ne possédant, par ce
seul fait, aucune des traditions séculaires qui sont la
gloire de la Néerlande et des Flandres.
La première se réclame surtout d’un génie sans
rival, de Rembrandt, tandis qu’en Belgique l’art pro-
cède de deux lignées d’aïeux du caractère le plus
opposé, des Van Eyck et de leur École d’abord, de
Rubens et de ses disciples ensuite.
L’influence de l’ancêtre-géant est aujourd’hui très
manifeste encore parmi les artistes des Pays-Bas ; Josef
Israels en est le plus éloquent témoignage.
Il serait téméraire d’affirmer que les peintres belges
se rattachent aussi directement que leurs voisins hol-
landais, au passé de leur École.
Au début de ce qu’on prit pour une renaissance
(ce fut seulement une réaction contre l'École de David),
on put espérer un instant que Wappers relèverait
directement de la tradition de Rubens ; ce ne fut qu’un
vain espoir. Très bien doué, Wappers manquait abso-
lument d’éducation première et jamais sa facilité ne sut
se résoudre à apprendre la grammaire de son art.
Survint Gallait dont la jeunesse avait été autrement
studieuse et qui se développa sérieusement sous l'in-
fluence des maîtres français de l’École de i83o. Le
résultat ne se fit pas attendre; l’École belge dévia de
sa voie traditionnelle et se rangea parmi les satellites
Tome XLIX.
34
composé et dessiné pour l’Art,
par J Habert-Dys.
1. Voir l’Art, i6° année, tome Ior, pages
166, 177, 189 et 209, et tome II, page 62.
2. A notre grand regret, l’aggravation
qui s’est produite dans l’état de santé de
notre rédacteur en chef l’a empêché de ter-
miner plus tôt cet exposé de la situation
artistique de chacune des nations qui prirent
part à l’Exposition Universelle de 1889.
(Note des Éditeurs.)
: SALON DE 1890
INTRODUCTION
(suite)
II
LE CENTENAIRE DE l'aRT2
Ce n’est ni la Hollande ni la Belgique qui pèchent
par ce manque de cohésion artistique forcément inhé-
rent à un empire tel que T Autriche-Hongrie, formé des
éléments les plus disparates et ne possédant, par ce
seul fait, aucune des traditions séculaires qui sont la
gloire de la Néerlande et des Flandres.
La première se réclame surtout d’un génie sans
rival, de Rembrandt, tandis qu’en Belgique l’art pro-
cède de deux lignées d’aïeux du caractère le plus
opposé, des Van Eyck et de leur École d’abord, de
Rubens et de ses disciples ensuite.
L’influence de l’ancêtre-géant est aujourd’hui très
manifeste encore parmi les artistes des Pays-Bas ; Josef
Israels en est le plus éloquent témoignage.
Il serait téméraire d’affirmer que les peintres belges
se rattachent aussi directement que leurs voisins hol-
landais, au passé de leur École.
Au début de ce qu’on prit pour une renaissance
(ce fut seulement une réaction contre l'École de David),
on put espérer un instant que Wappers relèverait
directement de la tradition de Rubens ; ce ne fut qu’un
vain espoir. Très bien doué, Wappers manquait abso-
lument d’éducation première et jamais sa facilité ne sut
se résoudre à apprendre la grammaire de son art.
Survint Gallait dont la jeunesse avait été autrement
studieuse et qui se développa sérieusement sous l'in-
fluence des maîtres français de l’École de i83o. Le
résultat ne se fit pas attendre; l’École belge dévia de
sa voie traditionnelle et se rangea parmi les satellites
Tome XLIX.
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