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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Le cent-onzième Salon de Paris et le cent-vingt-cinquième Salon de Londres, [6]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0184
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140

L'ART.

tout en conservant une originalité native très accentuée.
De même que les plus célèbres Hollandais, M. Orchardson,
coloriste exquis, compose et peint constamment avec
esprit. Sa touche est grasse, sa facture est large, habi-
lement enveloppée ; il pratique à souhait la loi des sacri-
fices ; on n'a jamais à lui reprocher un détail oiseux. Bref,
il est quelqu'un, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus rare
dans n'importe quelle carrière et en art plus qu'en toute
autre.

Il avait à Burlington House un petit tableau inspiré
par ce passage de Shelley :

Music, when soft Voices dies, vibrartes in the Memory.

Ce n'était là pour M. Orchardson qu'une simple carte
de visite, mais combien charmante! Ce tableautin, que les
bons camarades de la Royal Academy avaient relégué

célèbres d'Old Crome, de Sir Joshua Reynolds, de George
Romney ; puis, sont venues des œuvres d'Orchardson, de
Sir Frederick Leighton, de R. W. Macbeth, de G. F.
Watts, d'Edward Burne Jones, de Constable, de P. R.
Morris, de Cecil G. Lawson, de Sir John Everett Millais,
de G. H. Boughton, de Colin Hunter, de R. P. Boning-
ton, de John Park, de C. Green, de Frank Holl, de
George Busson Du Maurier, de Hogarth, de J. D. Linton,
de W. B. Richmond, de John Hoppner, de Gainsborough,
de Turner, de Henry Singleton, de Sir Thomas Lawrence,
de William Ward, de George Morland, etc., etc.

Nous les avons cités, non pas chronologiquement, mais
par ordre de publication, et il nous eût été facile d'allon-
ger cette liste déjà fort étendue et qui est loin cependant,
bien loin de donner une idée suffisante d'une école encore

dans un coin, n'en représentée, à l'heure

tions de valeurs sont ^H^^^^HBHV

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approchât de celui-là. —«ossBe?pis&,:■m-^^ Henry Pierce

Lavéritédelapose, Mrs. Morgan and her Chî'ld, Bone, né le 6 novem-

l'air si naturel, si sim- par John Russell. - (Coliectiori de L6ra:Methuèaj fore ijjg, décédé le

pie et en même temps 21 octobre 1855, et

si digne du modèle, la franchise de l'expression si heureu-
sement rendue, la puissance du modelé, l'accord si parfait
de la tonalité d'ensemble, tout est réuni pour faire de ce
Portrait du Très Honorable Lord Rookwood une œuvre
accomplie.

XXXII

Nous voici arrivés à la fin de ce siècle et — c'est
navrant à constater — le Continent en est encore — en
dehors d'une infime minorité de raffinés —■ à se douter à
peine de la très sérieuse importance, voire même de l'exis-
tence de l'École anglaise. Cela est tellement regrettable
que nous avons depuis longtemps tenu à honneur de réa-
gir contre une ignorance à la fois ridicule et profondément
préjudiciable tant aux artistes qu'aux amateurs.

Dès la première année de l'Art, nous avons confié à
des maîtres tels que Théophile Chauvel, Paul Rajon,
Charles Waltner, la reproduction de peintures justement

qui avait de qui tenir étant fils de l'académicien Henry
Bone, si justement célèbre pour ses émaux ; un fort impor-
tant et tout à fait remarquable portrait par un élève de
Reynolds, George Watson, qui naquit en 1767, quitta
l'atelier de Sir Joshua pour s'établir à Édimbourg, y devint
le rival d'un portraitiste éminent, Sir Henry Raeburn, et
fut élu Président de l'institution nouvelle, lors de la fon-
dation, en i83o, de la Royal Scottish Academy; enfin, un
excellent pastel de John Russell, le second, par ordre de
date, des artistes anglais entrés au Louvre; le premier fut
Bonington, dont le Musée acquit, en 1849, à la vente
Alfred Mosselman, au prix de 6,700 francs, le François I"
et la duchesse d'Élampes. Vingt ans plus tard, M. Henry
Vikery faisait don au Louvre de l'Enfant aux cerises, de
John Russell, qui, né à Guildford en avril 1744, devint
membre de la Royal Academy en 1788, peintre de
George III et du Prince de Galles, et mourut du typhus à
Hull, le 20 avril 1806. Il a prodigieusement produit et
avec un succès toujours justifié par son rare mérite. Un
 
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