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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Dunoyer de Segonzac, Jacques: Les faïences mortes: Ligron
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0246
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ig2 L'ART.

potiers de Ligron. Il leur eût été facile de disposer dans les deux niches latérales deux person-
nages de saints ou de saintes accostant la Vierge. Ils n'y ont pas songé, et ont reproduit exacte-
ment le même type clans les trois niches. Seulement,
la Vierge centrale, plus grande, est couronnée,
tandis que ses compagnes portent un simple voile sur
les cheveux. Un petit fronton de feuillage orné d'une
tête d'ange surmonte l'édifice. Ce fronton est flanqué
de deux anges ailés, agenouillés, vus de profil, priant,
les mains jointes.

Telle est la forme la plus ample de ce retable.
Mais il existe aussi avec des proportions plus restreintes,
réduit à une niche vaste et unique occupée par la
Vierge, parfois avec bénitiers extérieurs. Le vert, le
jaune chamois, le brun lilas ou violâtre, sont les cou-
leurs ordinaires. Les feuillages sont disposés en forme
de fleurettes.

retable de feuillage, époque Louis xiii. Une forme plus récente, époque Louis XIV, nous

(Musée du Mans.) 1 ,11 v 1 » 1 1 1

montre le retable agrandi, développe, devenu un

Dessin de H. Courselles-Dumont.

édifice de l'architecture la plus lourde et la plus com-
pliquée. On y voit toujours la Vierge occupant la niche centrale ; sa couronne a encore haussé,
et l'on place même une croix sur la couronne. Il y a quatre niches latérales, superposées,
contenant soit la Vierge à l'Enfant, soit la Vierge avec un livre ouvert à la main. La Vierge et
l'Enfant sont encore répétés en bas-relief sur les montants qui encadrent la niche centrale. Au
delà des niches latérales, une

profusion de colonnes à chapi- /^K
teaux, de pilastres à bas-relief, /Ï'MÈÊÈ^*.
de têtes d'anges, d'urnes, d'or- ' ^^^^^^^Ê^ku-<y ^r^.

nements de toute sorte, termine ^^m^^^^^^^^eÊnmS^^I^^Ê^
le retable, que couronne, au- Jj^ftt^3K^^jJK..rMWM>^K5»-^,aêfr

dessus de la niche centrale, le i^^^^W^^Ê^^^L^^i^^^^^^^^^^&
Christ crucifié. Parmi les orne- ^^^^^^^^^ÊitMÊm^^^^i^Ê^^^SÊÊ
ments, il y a lieu de remarquer * Jj:^^^w^'f^^^WSm9K^ ' ''j^P^-

une tête à longue barbe, dont «^ËÎ^^Sî^^B^lwfl^^^^^^H
la répétition est fréquente sur / JfgJw ^MiS^uMw^^^î^/À

les objets les plus divers. Le ^S.î«M«3?ÎPP«H!ffc^BK*''iB
vert, qui était la couleur domi- ^éj^^Êj^^J^mu^i^ÊK,-
nante dans les retables de feuil- éa^me^fl^^^f^A'<fflt MK^m^^^^^^Ê^^^^ÊS^^^^^^^
lage, s'efface et disparaît presque ^nEri^^^^B^Ï^^^Ê^^^^^^^^^^SS^Ê^^^^^^^^^'^
entièrement devant le jaune y^^/m^W-sW^^^^^^^ÊX^^'' •,^ag^Ë^^gB^
chamois, le brun lilas et le bleu "^i^^^^f^ff^l^m^^^^
violacé.

Retaule d'architecture, époque Louis XIV.

Avec les retables, mais plus (Musée du Mans.)

anciens, les porte-bouquets. Leur Dessin de h. Coursëiies-Dumont.

disposition est extrêmement

bizarre et malaisée à décrire. Le Christ en croix ; à ses côtés, la Vierge et saint Jean, forment
trois montants que domine une tête d'ange flanquée de deux anses torses. Du nœud central,
sur lequel se détache en bas-relief la tête d'ange, naissent des chandeliers en nombre variable.
D'autres motifs, plus simples, offrent une disposition analogue, mais sans personnages.

Les bénitiers ferment la série de ces objets religieux. Encore de nos jours ils constituent,
à Ligron et aux Teillés, une branche importante de commerce. Leur dimension varie entre dix et
cinquante centimètres de hauteur. Les plus anciens représentent soit l'Enfant Jésus embrassant sa
 
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