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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0344
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talent délicat est justement apprécié, d'écrire pour les
jeunes lecteurs de la Bibliothèque de l'Education mater-
nelle. C'est ainsi qu'on doit à Mme Julie de Monceau :
Mon Petit Frère; à Mmc G. Mesureur : Voyage à la mer
et à Mme Th. Vernes, née de Witt : Aventures d'enfants.
De son côté, M. Félix Dumont, on ne peut mieux inspiré,
nous donne un recueil très réussi de Fables pour les Petits.

M. Léo Claretie a été poussé par la louable ambition
d'amener ceux qui préfèrent, et de beaucoup, les jouets
aux livres, à cependant désirer ardemment un livre. Aussi
c'est aux Jouets qu'il a eu soin de consacrer ce livre-là.

Cette année, alors que la science a fait réaliser de si
merveilleux progrès aux jouets, les enfants seront plus
que jamais comblés de joujoux de toute nature, à commen-
cer par les joujoux scientifiques ; mais je me tromperais
fort si on ne leur offrait pas également, à titre de com-
mentaire obligé, le volume de M. Léo Claretie. L'éduca-

tion de l'enfance a singulièrement progressé, elle aussi;
rien de plus naturel donc, qu'après s'être amusée de ses
jouets, elle se donne cet autre plaisir, plus durable, d'en
connaître l'histoire. Non seulement l'auteur initie à l'his-
torique des jouets dès la plus haute antiquité, mais il en
fait connaître à l'enfant les multiples procédés de fabrica-
tion et il lui en décrit le rôle dans la vie et dans la société,
et l'importance toujours croissante qu'ils y ont prise.

Il n'y a pas que la jeunesse pour trouver intérêt au
livre de M. Léo Claretie. L'âge mûr lira également les
Jouets avec fruit.

Une publication de cette nature-nécessitait une libérale
illustration ; c'est avec profusion que les directeurs de la
maison Quantin, MM. May et Motteroz, en ont enrichi
les pages de l'ingénieux écrivain.

J. B. Wemsill.

D'ÉNORMES GAILLARDS SOUFFLAIENT DANS LEURS TROMPETTES.

(Contes antiques.)

DCCXLI

Charles Normand. Contes antiques : les Trois Miracles
d'Osiris, l'Héritage du Cousin Agathias, le Triomphe
de Bibulus. Illustrations par Christophe ; ornementation
de P. Ruty. In-40. Paris, Armand Colin.

M. Charles Normand est capable d'être sérieux quand
il parle de l'antiquité qu'il sait toujours présenter d'une
façon pittoresque capable de donner à beaucoup le goût
d'une étude dont détourneraient plutôt des livres trop
moroses et pleins de pédantisme; mais il est aussi, à cer-
tains moments, littérateur et alors il se laisse aller à sa
fantaisie. Aujourd'hui, en trois contes, écrits d'une plume
alerte, il nous donne un aperçu fort pittoresque des moeurs
et coutumes des trois peuples qui forment ce que l'on a
nommé d'un vocable bien ennuyeux, l'antiquité classique :

l'Egypte, la Grèce et Rome. « En dépit de L'inscription de
Rosette, lit-on dans Y Avant-propos, de Démosthène et de
Cicéron, on a peut-être le droit de se représenter les an-
ciens autrement que comme des mortels toujours pieux,
héroïques, éloquents... et fort ennuyeux. Memphis et
Thèbes-aux-Cent-Portes ont possédé sans doute plus d'un
facétieux citoyen; on ne s'ennuyait pas tous les jours dans
l'Athènes d'Aristophane et tout porte à croire que la gra-
vité romaine elle-même s'égayait quelquefois. C'est du
moins ce qu'a pensé l'auteur. Fort au courant, d'ailleurs,
ainsi qu'on en pourra juger, de tout ce qui touche à l'an-
tiquité, il a pris bravement son parti de l'absence presque
complète de documents en matière de gaieté antique : le
rire est de toits les temps et de tous les pays. On ne s'éton-
nera donc pas de rencontrer ici ce que de sévères historiens
appelleraient des anachronismes, et qui n'en sont peut-être
pas aussi souvent que nous le pensons. » Et, ma foi, sous
 
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