visiteurs de l'Exposition quelque idée de cette archi-
tecture savante et de ces somptueuses décorations. Et
non point seulement par des photographies qui, si belles
qu'elles soient, n'expriment qu'insuffisamment la beauté
ou le charme de l'original, mais par de fidèles copies en
couleur qui mettront sous les yeux, pour citer quelques
exemples seulement, les mosaïques de Saint-Georges ou
de Saint Démétrius de Salonique, de Venise ou de Ra-
venne, ou celles qu'une découverte récente a rendues
au jour sous les portiques de la mosquée des Om-
mayades à Damas, ou les fresques exquises qui, à
Mistra, décorent les églises de la Peribleptos ou de la
Pantanassa. Et la belle restauration que le talent de
Prost a faite de Sainte-Sophie permettra d'apprécier
dans toute sa magnificence savante cette Grande Eglise,
qui est vraiment le chef-d'œuvre de l'art byzantin.
Mais surtout l'Exposition rassemble une collection
incomparable des ouvrages originaux que cet art a pro-
duits. Evidemment, ici aussi, toutes nos espérances ne se
sont point réalisées. Ce n'est point chose aisée de faire
sortir des sanctuaires vénérables qui les conservent des
chefs-d'œuvre comme le reliquaire de Limbourg, des
étoffes précieuses comme les tissus de Siegburg ou de
Bamberg. Il s'est trouvé quelques portes, sévèrement
fermées, auxquelles nous avons eu le regret de frapper
vainement. Mais, pour quelques chefs-d'œuvres qui man-
quent, combien d'autres sont rassemblés ici : ouvrages
de cette sculpture byzantine, qui pose encore tant
de problèmes ; ivoires délicatement ciselés, diptyques,
coffrets, figures du Christ ou de la Vierge, triptyques,
où l'étude de la nature s'allie « à certaines traditions de
forme et de beauté que le moyen-âge occidental a long-
temps méconnues » ; riches orfèvreries, argenteries pré-
cieuses, comme ce fameux calice d'Antioche, qui est une
des curiosités de cette Exposition, et qui, malgré les dis-
cussions dont il fut l'objet, demeure un chef-d'œuvre
22
tecture savante et de ces somptueuses décorations. Et
non point seulement par des photographies qui, si belles
qu'elles soient, n'expriment qu'insuffisamment la beauté
ou le charme de l'original, mais par de fidèles copies en
couleur qui mettront sous les yeux, pour citer quelques
exemples seulement, les mosaïques de Saint-Georges ou
de Saint Démétrius de Salonique, de Venise ou de Ra-
venne, ou celles qu'une découverte récente a rendues
au jour sous les portiques de la mosquée des Om-
mayades à Damas, ou les fresques exquises qui, à
Mistra, décorent les églises de la Peribleptos ou de la
Pantanassa. Et la belle restauration que le talent de
Prost a faite de Sainte-Sophie permettra d'apprécier
dans toute sa magnificence savante cette Grande Eglise,
qui est vraiment le chef-d'œuvre de l'art byzantin.
Mais surtout l'Exposition rassemble une collection
incomparable des ouvrages originaux que cet art a pro-
duits. Evidemment, ici aussi, toutes nos espérances ne se
sont point réalisées. Ce n'est point chose aisée de faire
sortir des sanctuaires vénérables qui les conservent des
chefs-d'œuvre comme le reliquaire de Limbourg, des
étoffes précieuses comme les tissus de Siegburg ou de
Bamberg. Il s'est trouvé quelques portes, sévèrement
fermées, auxquelles nous avons eu le regret de frapper
vainement. Mais, pour quelques chefs-d'œuvres qui man-
quent, combien d'autres sont rassemblés ici : ouvrages
de cette sculpture byzantine, qui pose encore tant
de problèmes ; ivoires délicatement ciselés, diptyques,
coffrets, figures du Christ ou de la Vierge, triptyques,
où l'étude de la nature s'allie « à certaines traditions de
forme et de beauté que le moyen-âge occidental a long-
temps méconnues » ; riches orfèvreries, argenteries pré-
cieuses, comme ce fameux calice d'Antioche, qui est une
des curiosités de cette Exposition, et qui, malgré les dis-
cussions dont il fut l'objet, demeure un chef-d'œuvre
22