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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 19 (Avril 1900)
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Jacques, G. M.: Décoration murale et papiers peints
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0026

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-3-ssg)- L'ART DÉCORATIF -Ca-

sant une assise pour le motif. En revanche,
elie introduit dans la pièce une grande ligne
horizontale de plus, qui tend à en diminuer ia
hauteur apparente; elle sépare brusquement,
durement la décoration du reste du mur au
lieu de l'y incorporer; elie prive l'ordonnateur
de l'ensemble d'une ressource puissante, en ce

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C. LOVATELLI * ORCHIDÉES (PAPIER
PEINT) FABR. PAR M. CADOT A PARIS
sens, que dans les éiéments d'ordre constructif
de l'intérieur (les menuiseries fixes et les meubles),
le rôle principal appartient à la ligne droite,
tandis que la ligne sinueuse, qui est essentielle-
ment d'ordre pictorial, n'a sa place naturelle
que dans la décoration ; il est donc bien de ne
pas diminuer les possibilités qu'offre celle-ci

d'introduire la seconde en arrêtant la frise par
une ligne droite.
Dans la seconde disposition de frise, le des-
sin part de l'arête de la corniche; le motif
est nécessairement Le champ du
dessinateur se restreint; par contre, on tire le
parti le plus complet des avantages de la frise, la
décoration se lie mieux au reste de l'intérieur
sans cesser de conserver sa brillante individualité,
et sa libre chute sur le fond mural est une
source de grâce et de variété des lignes.
C'est donc cette disposition qui mérite la
préférence.
Elle vient d'être réalisée tout récemment par
une innovation industrielle, la plus heureuse —
il faudrait dire : la seule heureuse — que le
papier peint nous aie donnée depuis de longues
années.
Cette innovation consiste dans la fabrication
de papier uni en bandes de 3 $o à q mètres
de longueur, qui se terminent par un motif de
frise. On voit un exemple de l'emploi de ces
bandes dans une de nos reproductions (compo-
sition de M. Lovatelli, fabriquée par M. Cadot).
Pour mettre en place, on coupe de la partie
unie ce qui dépasse la hauteur du mur, et l'on
colle la bande verticalement, le dessin en haut.
Une seconde bande à côté de la première donne
la répétition du motif, qui se raccorde au
premier, et ainsi de suite. L'ensemble est ordi-
nairement complété par une bordure ou contre-
frise au bas; celle-ci est imprimée sur une bande
horizontale, qui se colle pour finir.
C'est dans cette voie qu'est l'avenir de l'in-
dustrie du papier peint. Aux essais imparfaits
d'aujourd'hui succéderont des choses meilleures
et variées. Le fond pourra être texturé de mille
manières au lieu de rester uni. Le développement
du motif en longueur pourra être doublé par
l'impression de deux séries de bandes. Un décor
montant d'encoignures pourra s'ajouter à la frise
par la fabrication de bandes spéciales
En un mot, toutes les bonnes formes de la
décoration murale sont ouvertes à l'industrie
des papiers peints par l'adoption de ce procédé.
Cela n'ira pas sans difficultés ni résistances, mais
le courant emportera les digues.
Sur le genre de la frise, je ne vois rien à
dire. Le dicton des négociants «il en faut pour

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