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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 20 (Mai 1900)
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Desfagnes, Jeanne: La septième exposition de la "Libre esthétique"
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0062

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L'ART DÉCORATIF

l'oeuvre dernière et inachevée. Dans la bouscu-
lade bavarde de petits bourgeois, de soldats
et d'ouvrières, des vides se sentent, laissant trop
d'importance à la couleur de la terre et au
vert des jeunes feuilles : des enfants devaient
y prendre place, complétant l'équilibre des va-
leurs et des masses. Là, comme dans le « éft/é
et la où se
pressent également de nombreux personnages,
les chairs, les étoffes, le sol, la verdure sont
traités avec une certitude spontanée qui en fait
palper les matières différentes. A côté, se dresse
portrait du peintre
Iturino ; le jeune homme au visage triste, à la
barbe noire, apparaît seul, très grand et d'atti-
tude simple, dans un paysage montmartrois dont
le Moulin-Rouge fait le fond. Noirs et gris,
havanes et rouges, encore une fois le nom de
Manet vient aux livres, et non, comme on l'a
trop écrit, celui de Raffaëlli : toute parenté avec
le dessin papillottant de ce dernier se dénie
devant ce portrait sobre et ferme, la plus com-
plet des Evenepoel exposés ici, et dont «A
7)vA2'73)> et le «TV7*2'7'2227<722^2'2722'7*2?
complètent la liste. Nous parlerons plus loin

des deux panneaux exécutés en broderie par
M""= Van Mattemburgh.
L'envoi de Maximilien Luce, très important,
comporte une vingtaine de numéros, et repré-
sente le travail de tout une période passée prin-
cipalement aux environs de Charleroi, près des
usines et des hauts fourneaux où peinent dans
la fumée et la poussière de houille ces
ouvriers vers qui va l'amour de M. Luce, et
auxquels il donne une grandeur tragique, parce
qu'il peut mettre une sûre technique au ser-
vice de ses belles convictions humanitaires. Il
faut l'avouer, l'abord déconcerte, de ces pein-
tures aux colorations bleues, violettes et noires,
si semblables d'impression première, que l'im-
possibilité apparente d'en élire quelques-unes com-
mence par chasser l'émotion; mais peu à peu,
le regard se dessille, les flammes orangées flam-
bent, les fumées s'élèvent, la Sambre coule lugu-
brement au pied des terris, les ouvriers mi-
nus affrontent la chaleur que dégage l'acier en
fusion, et l'intérêt devient intense. Il se
fixe aux paysages nocturnes surtout, et au
portrait du peintre H. E. Cross: les colorations
fraîches du visage très rose, à la barbe rousse


HENRt EVENEPOEL DtMANCHE AU BOtS DE BOULOGNE

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