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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 20 (Mai 1900)
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Desfagnes, Jeanne: La septième exposition de la "Libre esthétique"
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0066

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L'ART DÉCORATIF <3=^


JAN TOOROP BOtS HtVERNAL
POtNTE SÈCHE

qu'il s'applique à rendre les gravités séculaires
de Versailles de même façon que les jardins
bariolés de tulipes où marchent les petites
hiles aux jupes d'infantes, il perd toute raison
d'être. Je n'aime pas davantage le «portrait de
femme» en une toilette voulue, cherchée, d'un
effet agaçant et facile.
Voici trois peintres, Claus, Heymans et Hart-
Nibbrig, s'orientant par des chemins différents
vers la recherche de la lumière. Ils n'ont pas
adopté, comme Signac ou Van Rysselberghe,
le procédé pur de la division des tons. Mais
ils ont subi l'ascendant de cette théorie, et
marchent parallèlement aux néo-impressionistes.
Hart-Nibbrig envoie de la Hollande, son pays
natal, des visions exactes, claires, vraies, mais
un peu froides. Claus expose trois toiles:
des lavandières en plein air, tachées de grandes
plaques de soleil, un tableau d'arbres et d'ar-
bustes fleuris, et «Aj Z?7w?2^.y Zzz suA», mer-
veille de poésie évocative et calme: c'est un
chemin large au milieu d'un champ de blé vert,
dans la lueur faible du jour presque mort et
de la lune rousse. Au fond, une rangée
d'arbres s'estompe sur le ciel mauve.
A. J. Heymans a été récemment glorifié
par son exposition à la «Maison d'Art». On
put y voir avec quelle belle vaillance le
peintre qui ht partie du groupe admirable
(aujourd'hui presque disparu) des Boulenger,

des Baron, des Artan, marcha en avant sans
jamais se laisser devancer par une génération
plus jeune. Son «/Tryv'z'.s'.s'zrw zA A*rw zA xzz-
/zv'A, peinte à la très petite touche, est d'une
modernité surprenante, avec ses meules toutes
bleues, vues à contre-jour, symétriquement dis-
posées en un triangle au sommet duquel éblouit
le soleil levant. Ce sont encore «Az AAvwz'
7*<w), le la«AAzA7zA
toutes notations limpides et mati-
nales, et le beau «ChAz zA yzz7T At 7233A» où
seuls apparaissent, blancs sous la lune, un banc
et une table en pierre, parmi les ténèbres im-
pénétrables des massifs.
.fATMAv-» de Laermans, d'un coloris étrange
et violent, représente une hle de paysans pitoyables
rentrant au coucher du soleil, en trainant à la
main les enfants éreintés ; un homme pousse
une brouettée de lourds fagots; une vieille
femme se courbe en deux sous le poids d'une
botte de fourrage. C'est le paysan déformé
par la misère, anguleux et voûté, que Breughel
a peint le premier; mais au lieu que le vieux
maître en ht un objet de bouffonerie, Laermans
l'aperçoit à travers la pitié d'un Puvis.
Je reste indifférente au «yzwzz' ZrvTzzzAzv* z%
yAw-f» de Léon Frédéric et à ses «ZYzw.f yzzfzZzz/z-
zZAf, titre trop délicieux pour qu'on s'attende
à ce lourd dessin au crayon noir, où s'enlacent en
une ronde des enfants aux têtes énormes, ba-


,[AN TOOROP L'ENFANT ET LE HVRE
POtNTE SÈCHE

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