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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 22 (Juillet 1900)
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Frantz, Henri: La peinture décorative à l'exposition de 1900
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0157

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chargé on ne sait pourquoi de décorer la Mairie
de Vincennes. L'œuvre qu'ii nous montrait au
dernier Salon était pitoyable, celie qu'il nous
montre aujourd'hui n'est guère meitleure.
Ii nous exhibe un groupe scuiptural auquel
travaiilent des artistes. Une femme, ia Muse de
ta Sculpture sans doute, tend à t'un d'eux une
petite maquette dugroupe. L'œuvre de M. Chabas
est pleine de morceaux mal dessinés.
M. P. Baudouin, auquel avait été confié le soin
de traiter «/'A7T' est un des bons élèves
de Puvis de Chavannes, et son œuvre contraste
agréablement avec celle de M. Chabas. Auprès
d'un arbre au large tronc noueux, l'artiste a peint
des bûcherons au travail, en des gestes d'har-
monie et de force. L'un d'eux se repose et le
torse qu'il nous nous montre de dos est un bon
morceau de peinture qui rappelle un peu l'un des
hommes du premier plan dans la S" Genevière
de Puvis de Chavannes au Panthéon. Dans le
lointain d'autres forêts se développent près de
la mer.
M. J. Francis Auburtin nous donne dans son
CA*<?772z'gw<? une de ces excellentes dé-

corations auxquelles cet artiste nous avait ac-
coutumés. M. Auburtin est en effet fauteur, en
dehors même de décorations particulières, de la
grande peinture de l'amphithéâtre de zoologie à
la Sorbonne, qui a été reproduite ici même il y a
quelques années, et de deux grandes fresques qui
ornent l'escalier du Musée de Marseille.
Ce que je veux surtout noter dans son œuvre,
c'est cette allure absolument décorative, ce souci
primordial de l'ensemble Les personnages que
nous voyons vivre dans cette œuvre si délicatement
harmonieuse n'ont pas cette finesse que M. Au-
burtin sait donner à des œuvres plus petites. Non,
c'est l'harmonie générale que le peintre a cherché,
et c'est cette qualité qu'on ne saurait refuser à
son œuvre, quand bien même le dessin de telle
figure (la femme assise à gauche au premier plan)
paraîtrait un peu rudimentaire.
Tous ces personnages vivent d'une viediscrète
et poétique, leurs gestes sont ennoblis et idéalisés.
D'un côté du panneau une femme regarde un
plat. De l'autre côté un paon forme un joli motif;
plus loin un ouvrier tend à un vieillard un vase
qu'il vient de décorer, tandis que plus en arrière

L'ART DÉCORATtF. No. 22.

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