L'ART DÉCORATIF
son emploi, soit seul, soit concurremment avec
1e verre anglais et Ie verre antique.
Cependant, il est un cas oü tous sont d'ac-
cord pour employer les verres implantés par
Tiffany C'est lorsqu'il s'agit de garnir une ossa-
ture de fer. Les vides étant ici considérables, il
n'y a plus d'inconvénient à recourir à
une matière légèrement opaque qui
meublera 1a carcasse mieux que des
matériaux complètement translucides :
((Si le fer^, observe très judicieuse-
ment 1e peintre-verrier Félix Gaudin,
(( présente en effet des avantages de
(( plus d'une sorte, il faut convenür
(( que sa gracilité apparente ne le rend
(( pas toujours séduisant et qu'un peu
c de polychromie extérieure ou inté-
(( rieure n'est jamais pour nuire aux
(( édihces dont il constitue l'ossature.
(( Rien de mieux pour remplir ce but
(( que 1e vitrail, là surtout oü l'emploi
« des verres laiteux permet de lui
(( donner à l'extérieur comme à l'in-
(( térieur un charmant aspect. ))
^ ^ i8$6.)
On a pu voir à l'Exposition de
1900 une Jeanne d'Arc et un saint
Michel exécutës par M. Gaudin d'après
les cartons de Grasset, oü les verres
clichroïques étaient employés concur-
remment avec 1e verre antique et Ie
verre anglais pour accen-
tuer 1a richesse de 1a cui-
rasse de la sainte, les ailes
de l'archange. Ce mélange
de verres très différents
d'origine, en vue de pro-
duire un effet unique, était
curieux et audacieux, il
réussitpleinement.M. Gau-
din a encore employé 1e
verre américain pour sou-
ligner l'éclat glauque des
flots dans une grande
verrière destinée à l'hôtei
de ville de Dunkerque, et
dans 1e vitrail allégorique,
composé par Grasset, qui
dëcore aujourd'hui 1a salle
des dëlibérations de la
Chambre de Commerce de
Paris.
Quelques renseigne-
ments sur cette œuvre
magistrale oü Grasset a afhrmé une fois de plus
sa vaste compréhension des lois décoratives et
M. Félix Gaudin accumulë toutes les ressources
dont dispose un maître-verrier, ne sembleront
pas superflus.
Les membres de la Ghambre de Commerce
L. TREZEL (CARTON DE J. CAMBURSANO)
32
son emploi, soit seul, soit concurremment avec
1e verre anglais et Ie verre antique.
Cependant, il est un cas oü tous sont d'ac-
cord pour employer les verres implantés par
Tiffany C'est lorsqu'il s'agit de garnir une ossa-
ture de fer. Les vides étant ici considérables, il
n'y a plus d'inconvénient à recourir à
une matière légèrement opaque qui
meublera 1a carcasse mieux que des
matériaux complètement translucides :
((Si le fer^, observe très judicieuse-
ment 1e peintre-verrier Félix Gaudin,
(( présente en effet des avantages de
(( plus d'une sorte, il faut convenür
(( que sa gracilité apparente ne le rend
(( pas toujours séduisant et qu'un peu
c de polychromie extérieure ou inté-
(( rieure n'est jamais pour nuire aux
(( édihces dont il constitue l'ossature.
(( Rien de mieux pour remplir ce but
(( que 1e vitrail, là surtout oü l'emploi
« des verres laiteux permet de lui
(( donner à l'extérieur comme à l'in-
(( térieur un charmant aspect. ))
^ ^ i8$6.)
On a pu voir à l'Exposition de
1900 une Jeanne d'Arc et un saint
Michel exécutës par M. Gaudin d'après
les cartons de Grasset, oü les verres
clichroïques étaient employés concur-
remment avec 1e verre antique et Ie
verre anglais pour accen-
tuer 1a richesse de 1a cui-
rasse de la sainte, les ailes
de l'archange. Ce mélange
de verres très différents
d'origine, en vue de pro-
duire un effet unique, était
curieux et audacieux, il
réussitpleinement.M. Gau-
din a encore employé 1e
verre américain pour sou-
ligner l'éclat glauque des
flots dans une grande
verrière destinée à l'hôtei
de ville de Dunkerque, et
dans 1e vitrail allégorique,
composé par Grasset, qui
dëcore aujourd'hui 1a salle
des dëlibérations de la
Chambre de Commerce de
Paris.
Quelques renseigne-
ments sur cette œuvre
magistrale oü Grasset a afhrmé une fois de plus
sa vaste compréhension des lois décoratives et
M. Félix Gaudin accumulë toutes les ressources
dont dispose un maître-verrier, ne sembleront
pas superflus.
Les membres de la Ghambre de Commerce
L. TREZEL (CARTON DE J. CAMBURSANO)
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