DOI Heft:
No. 31 (Avril 1901)
DOI Artikel:Gerdeil, O.: Meubles nouveaux
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0055
L'ART DECORATIF
membrures avec une régularité trop müitaire.
On se rend très bien compte du charme qu'une
mouluration délicatement étudiée donne au
meuble par le plaisir qu'on prend à reposer les
yeux sur ia ligne de faîte de celui-ci; où cette
condition est remplie.
Deux chaises du même auteur se recom-
mandent par le naturel de la forme. Les srtistes
se sont tant battu les flancs depuis quelques
années pour découvrir des chaises inédites, —
c'est-à-dire pour inventer i'ininventable, — qu'on
est presque heureux d'en voir réapparaître qui
n'aient d'autre prétention que de n'en pas avoir.
H est vrai que si celies-ci n'oHrent rien d'extra-
ordinaire dans 1a forme (combien elles ont rai-
son!), elles donnent à l'amateur de raretés la
satisfaction d'un choix de matières peu com-
munes. Les couvertures sont en peau d'antilope,
brodées en application deyV^M^f ^/<?M^s(sorte de
faillecôtelée)etdetaffetas.C'estd'un effet délicat,
et néanmoins résistant, à ce que l'on m'assure.
A. LANDRY (MODÈLE DE LA MA!SON MODKRNE)
La forme du paravent représenté (toujours
de M. Landry) est heureuse et neuve, — de la
bonne nouveauté, celle qui ne cherche pas à
aépaten). Le cadre est en ébène de Macassar, bois
d'une couleur bistre foncée àgrosses veines
jaunes; un bois uni eûtpeut-être été préférableici,
puisque c'est sur les panneaux, non sur les
cadres — surtout étroits — que l'effet décoratif
des veines est 1e mieux à sa place. Les sertis-
sures des vitraux ovales et les rinceaux qui
divisent la cloison en verre américain qui
remplit le bas de l'écran sont en acier niellé,
dont la couleur s'harmonise à celle du cadre.
La table à thé de M. Pierre Selmersheim
nous montre une des choses les plus rares qui
se puissent voir : un meuble sans précédents
comme ordonnancement général, et néanmoins
plein de naturel et, de plus, harmonieux au
possible. C'est une véritable trouvaille, et l'on
doit souhaiter à l'auteur d'en faire encore d'autres
quivaillent celle-là. Cesquelques mots résument
mon appréciation d'une manière assez nette
pour laisser à 1 image le soin de dire le reste.
O. GERDEIL.
A. LANDRY
(MODÈLË DE LA MAISON MODERNE)
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membrures avec une régularité trop müitaire.
On se rend très bien compte du charme qu'une
mouluration délicatement étudiée donne au
meuble par le plaisir qu'on prend à reposer les
yeux sur ia ligne de faîte de celui-ci; où cette
condition est remplie.
Deux chaises du même auteur se recom-
mandent par le naturel de la forme. Les srtistes
se sont tant battu les flancs depuis quelques
années pour découvrir des chaises inédites, —
c'est-à-dire pour inventer i'ininventable, — qu'on
est presque heureux d'en voir réapparaître qui
n'aient d'autre prétention que de n'en pas avoir.
H est vrai que si celies-ci n'oHrent rien d'extra-
ordinaire dans 1a forme (combien elles ont rai-
son!), elles donnent à l'amateur de raretés la
satisfaction d'un choix de matières peu com-
munes. Les couvertures sont en peau d'antilope,
brodées en application deyV^M^f ^/<?M^s(sorte de
faillecôtelée)etdetaffetas.C'estd'un effet délicat,
et néanmoins résistant, à ce que l'on m'assure.
A. LANDRY (MODÈLE DE LA MA!SON MODKRNE)
La forme du paravent représenté (toujours
de M. Landry) est heureuse et neuve, — de la
bonne nouveauté, celle qui ne cherche pas à
aépaten). Le cadre est en ébène de Macassar, bois
d'une couleur bistre foncée àgrosses veines
jaunes; un bois uni eûtpeut-être été préférableici,
puisque c'est sur les panneaux, non sur les
cadres — surtout étroits — que l'effet décoratif
des veines est 1e mieux à sa place. Les sertis-
sures des vitraux ovales et les rinceaux qui
divisent la cloison en verre américain qui
remplit le bas de l'écran sont en acier niellé,
dont la couleur s'harmonise à celle du cadre.
La table à thé de M. Pierre Selmersheim
nous montre une des choses les plus rares qui
se puissent voir : un meuble sans précédents
comme ordonnancement général, et néanmoins
plein de naturel et, de plus, harmonieux au
possible. C'est une véritable trouvaille, et l'on
doit souhaiter à l'auteur d'en faire encore d'autres
quivaillent celle-là. Cesquelques mots résument
mon appréciation d'une manière assez nette
pour laisser à 1 image le soin de dire le reste.
O. GERDEIL.
A. LANDRY
(MODÈLË DE LA MAISON MODERNE)
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